mardi 28 avril 2015

souvenir : deux victimes saint-poloises à Ouradour-sur-Glane

Aujourd'hui, commémoration du 60e anniversaire du massacre du village du Limousin

deux victimes saint-poloises à Ouradour-sur-Glane 
in LA VOIX DU  NORD, édition de Dunkerque, 20 juin 2004

Aujourd'hui sera commémoré le 60e anniversaire du massacre de 642 habitants du petit village de Limousin, Ouradour-sur-Glane. A cette occasion et parce qu'il estime le faire conformément au devoir de mémoire auquel, comme beaucoup de Français, il est très attaché, Yves Sanche, historien, porte à notre connaissance une information qui n'est que peu, voire pas connue des Dunkerquois.

"D'abord, il me plait à constater que dimanche, à l'issue des cérémonies concernant l'opération Overlord, dans le cadre de la réconciliation avec nos ennemis d'hier, Gerhard Schöder (le chancelier allemandà a dénoncé ce massacre d'une cruauté jamais égalée jusqu'alors, et qui avait été perpétré par les SS de la division Das Reich. Il a exprimé et dénoncé cet acte, chose qui n'avait jaais été faite par un responsable allemand depuis la fin du conflit mondial.

L'information qui me paraît ne pas être connue est donc la suivante : parmi les 642 victimes figurent deux jeunes gens originaires de Saint-Pol-sur-Mer. Il s'agit d'un frère et d'une soeur qui étaient âgés de 16 et 21 ans lors de cette tragédie, et qui ont été répertoriés dans la liste des portés officiellement disparus, leurs corps ayant été brûlés, comme tant d'autres, au "lance-flammes". Leur numéro d'enregistrement sur cette liste officielle est e suivant: n° 233, Bernard Gelain, né à saint-Pol-sur-mer le 9 janvier 1928 et sa soeur, n° 234, Marie-Louise Gelain, née à saint-POl-sur-Mer le 18 décembre 1923.
 
J'ignore quelle était la raison de leur présence dans ce village. Par ailleurs, il est à préciser qu'à la date du 10 juillet 1945, le tribunal de Rochechouart a rendu pour les personnes figurant sur ces listes officielles, identifiées ou non, un jugement déclaratif de décès comportant pour toutes les victimes du 10 juin 1944 la mention "Mort pour la France".
 
Je tenais à ce que la population en soit informée afin que nous puissions avoir une pensée émue pour ces deux jeunes gens de 16 et 21 ans, innocentes victimes d'un acte aussi barbare.

Les sources de ces renseignements émanent de l'Association nationale des familles des martyrs d'Ouradour-sur-Glane, selon des notes qui avaient été fournies, en leur temps, par Guy Pauchou, sous-préfet de Rochechouart, et le docteur Pierre Masfrand, conservateur des ruines d'Ouradour-sur-Glane, un ouvrage officiel ayant été édité à leur initiative aux Editions Lavauzelle Graphic - Paris Limoges."

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