mercredi 30 juillet 2014

Bapaume, verrou stratégique de la Grande Guerre


Bapaume a occupé dès le Moyen,-Age une position stratégique mais durant le premier conflit mondial, occupé par les Allemands

Ils la consdèrent en 1916 comme l'une des villes considérées comme objectif stratégique des alliés dans le cadre de bataille de la Somme. Bapaume est occupé par les Allemands dès le 26 septembre 1914, puis par les Britanniques le 17 mars 1917. Le 24 mars 1918, les Allemands reprennent la ville. La division de Nouvelle-Zélande va reconquérir la ville le 29 août 1918. La bataille de Bapaume se déroule du 24 au 25 mars 1918 et du 31 août au 3 septembre 1918.





La mairie piégée par des soldats allemands par une mine et un retardateur explose juste avant leur arrivée. La bataille de Bapaume se déroule du 24 au 25 mars 1918 et du 31 août au 3 septembre 1918.

 Le monument aux morts de la mairie honore les députés décédés lors de l'explosion de l'Hôtel de ville ainsi que deux plaques rappelant les victimes australiennes...


Après l'armistice, alors que commence un lent et dangereux travail de désobusage, la ville sera classée en zone rouge et d'importants travaux devront y être menés pour la reconstruction avec l'aide de la ville anglaise de Sheffield .anglaise de Sheffield

Il reste de cette époque un monument aux morts, et deux cimetières militaires qui abritent aussi des corps de tués de la Seconde Guerre mondiale: le Bapaume Communal Cemetery et le Bapaume Australian Cemetery qui abrite les dépouilles de 88 soldats de 14-18; au lieu-dit le Pré Pot de Chart. C'est un cimetière qui a été créé en mars 1917 par le 3ème Australian Casualty Clearing Station. il sera clos en juin 1917 avant qu'en avril et mai 1918, y soient ajoutés 23 corps allemands.

un coin d'Australie à Bapaume

Le Bapaume Australian Cemetery qui abrite les dépouilles de 88 soldats de 14-18; au lieu-dit le Pré Pot de Chart. C'est un cimetière qui a été créé en mars 1917 par le 3ème Australian Casualty Clearing Station. il sera clos en juin 1917 avant qu'en avril et mai 1918, y soient ajoutés 23 corps allemands.

















Quand Bapaume garde le souvenir de ses disparus des deux guerres mondiales








et Bapaume garde le souvenir de Faidherbe

Au pied du beffroi de Bapaume, à l'extreme-limite méridionale du Pas-de-Calais se dresse une statue de Faidherbe; l'ex-gouverneur militaire du Sénégal, né rue Saint-André à Lille. Si son souvenir est présent, c'est qu'il y livra une bataille décisive contre les Prussions durant les journées des 2 et 3 janvier 1871...






petit rappel en ces temps obscurs, qui vaut pour tout le genre humain...

« Il m'a ôté ma dignité, m'a fait perdre un demi-million, il a ri de mes pertes, il s'est moqué de mes gains, il a raillé mon peuple, contrecarré mes affaires, éloigné mes amis, et contre moi a excité mes ennemis, et pour quelle raison tout cela?

Je suis un Juif.

Un Juif n'a-t-il pas d'yeux? N'a-t-il pas de mains, d'organes, de proportions, de sens d'affections, de passions!

Ne se nourrit-il pas de la même nourriture, n'est-il pas blessé par les mêmes armes ni atteint par les mêmes maladies que les chrétiens? N'est-il pas guéri par les mêmes remèdes, chauffé et refroidi par les mêmes hivers et les mêmes étés? 

Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas? Et si vous nous offensez, ne devrions point nous venger? Car, si nous vous ressemblons en tout, pourquoi ne serions-nous pas, en cela aussi, vos semblables? »


Shakespeare, Le marchand de Venise, III,1, 1600
cité par  Riccardo Calimani, Histoire du ghetto de Venise,
Stock, coll. Judaïsme/Israël, Paris, 1988, 455 p.
Première édition 1985,

samedi 26 juillet 2014

Au bout du quai

 Curieuse vision quand le bassin de commerce et l'arrière-port de Dunkerque sont emplis de voiliers tous plus rutilants les uns que les autres... En voilà un qui accuse nettement son âge et peut-être quelques fortunes de mer, en un état qui laisse à désirer, amarré par des chaînes le long d'un quai qui n'appartient pas à la zone des anneaux de plaisance... Candidat pour une nouvelle épave?


gros coup de nostalgie...

Juste au moment où je ferme les fenêtres, excédé par les bruits des travaux de la maison en face de chez moi, j'entends un "ronronnement" trop familier... et voilà une bouffée de nostalgie qui stoppe juste face à mes fenêtres... Brillante, rutilante, chatoyante et comme neuve... et si justement elle était neuve car je sais qu'une société reconstruit des 2cv à partir de stocks de pièces d'usines neuves (mais à des prix prohibitifs)... Difficile de croire que cette "deux pattes" affiche un âge vénérable vu son état, quoi qu'avec les passionnées, l'on n'est jamais sur de rien... Les vieilles décapotables françaises gardent tout leur charme...






samedi 19 juillet 2014

le repos casselois du général Vandamme

Fils de chirurgien, Dominique-Joseph René Vandamme nait à Cassel en 1770, il y meurt en 1830. Elève à l’Ecole militaire de Paris, il s’engage en 1788 comme soldat dans le 4e bataillon auxiliaire du Régiment des Colonies et se retrouve l’année suivante en Martinique. Promu sergent la même année, il est porté déserteur en 1790 : il est retourné en France ! En 1791, il s’enrôle dans le Régiment de Brie puis passe au 24e Régiment d’Infanterie. En août 1792, il est rendu à la vie civile mais séduit par les idées de la Révolution, il forme à Cassel une compagnie franche et prend le grade de Capitaine. Avec ses hommes, il rejoint l’Armée du Nord. Sa compagnie fusionnant avec les Chasseurs du Mont-Cassel, il prend le commandement du corps en septembre 1793, avec le grade de Lieutenant-colonel-commandant.


Une carrière révolutionnaireAu Nord, la situation est désespérée: les troupes de Hanovre sont à Hondschoote, les Anglais devant Dunkerque. Il mène le bataillon de Cassel en avant-garde à la bataille d’Hondschoote. Remarqué, il passe Général de Brigade à seulement 23 ans ! Il a maintes occasions de se distinguer : il participe aux prises de Furnes, d’Ypres puis de Nieuport mais il doit se retirer, submergé par le nombre. L’affaire est d’autant plus délicate que la plupart des Emigrés qui s’y étaient réfugiés sont massacrés. Il se distingue encore à Schenk puis à Budwich mais ayant été dénoncé comme terroriste, il est écarté au moment où l’Etat-major est réformé en l’an III mais il est vite remis à la tête de ses troupes l’année suivante.

En 1795, il retrouve son grade dans l’Armée de Sambre-et-Meuse qui est dans l’Ouest puis il est envoyé dans l’Armée de Rhin-et-Moselle. Encore une fois, on remarque sa hardiesse et son impétuosité. Le Directoire le traduit en conseil de guerre suite à de nouvelles accusations puis annule la décision et l’envoie sur les côtes du nord-ouest alors en danger.

En septembre 1799, on le retrouve dans l’Armée de Hollande qui se porte aux devant des Anglais et des Russes. D’ailleurs, à Bergen, il prend une division russe toute entière et poursuit les Anglais jusqu’à leur rembarquement. Après un bref repos à Cassel, il retrouve Moreau dans l’Armée d’Allemagne où ses entreprises sont victorieuses. En 1800, on l’accuse d’irrégularités administratives, encore une fois réformé puis presqu’immédiatement renvoyé à l’Armée des Grisons sous les ordres de Macdonald mais la Paix de Lunéville le met au repos. Le Premier Consul Bonaparte lui offre à son retour une paire de pistolets puis le nomme membre de la légion d’Honneur, quelques semaines plus tard il en est Grand Officier et commande la 2e division du camp de Saint-Omer.

Vive l’Empereur !
En septembre 1805, durant la première campagne d’Allemagne, il porte les premiers coups aux Autrichiens à la bataille du pont de Donawert. Le 2 décembre, à Austerlitz, il se bat au plateau de Pratzen et emporte deux villages clés ! Austerlitz est une victoire éclatante ! Il reçoit à cette occasion la dignité de Grand Aigle de la Légion d’Honneur.
En décembre 1806, il revient en Allemagne avec son frère et est encore récompensé. L’Empereur use bien de ce grand militaire ; en 1807, il commande la 16e Division Militaire, en 1808 le camp de Boulogne, en 1809, il est blessé à Wagram en juillet ! A son retour, il reprend le commandement du camp de Boulogne mais il réquisitionne violemment la maison du maire, jetant par les fenêtres les meubles qui lui déplaisent. Ceci dit, si l’Empereur le met aux arrêts 24 heures, il le fait comte d’Unsbourg, le nomme président du collège électoral d’Hazebrouck puis l’envoie à la 14e Division. Il ne participe pourtant pas à la campagne de Russie, ayant quelques démêlés avec Jérôme Bonaparte, on préfère le mettre en disponibilité… qui ne dure que jusqu’en mars 1813.

On lui donne le commandement du Premier Corps de la Grande Armée. En Allemagne, encore une fois, il se distingue par ses victoires mais il subit une amère défaite contre les Russes à Kulm, Blessé, les cosaques le capturent, l’emmènent à Moscou puis à Viazma. La paix signée lui permet de rentrer en France en septembre 1814. Le gouvernement royal l’assigne à résidence à Cassel mais les cent-Jours le tirent de sa relégation. A Paris, il se rallie à l’Empereur qui le fait Pair de France et lui donne le 3e Corps d’Armée qui se distingue en Belgique. C’est à Wavre qu’il apprend la défaire de Waterloo et retourne sur Paris avec ses troupes mais ne peut en empêcher l’occupation. Il refuse de prendre le commandement des armées au nom de l’Empereur, fait retraite jusque la Loire et se soumet au roi qui pourtant l’inclus dans l’ordonnance du 24 juillet 1815 ordonnant de juger les officiers de l’Empire. Le voilà nomade puis apatride car l’ordonnance ordonne de quitter le pays. Il est obligé d’embarquer pour les Etats-Unis. Son exil prend fin en 1819 et il même rétabli dans les cadres de l’Etat-major comme disponible en 1820. Cinq ans après, il prend sa retraite, passant la belle saison au château de Cassel et l’hiver à Gand, ainsi jusqu’à sa mort en 1830, occupant son temps en œuvres de bienfaisance et rédaction de ses mémoires… Que reste-il si ce n’est son souvenir à Cassel et son nom sur l’Arc de Triomphe à Paris ?

 Sa tombe, restaurée récemment grâce à l'action du Souvenir Français, se dresse au bord d'une allée du cimetière de Cassel... Reste son château qui n'en finit plus de tomber en ruines...