vendredi 13 mars 2015

autour de la paroisse saint-Denis de Saint-Omer

L’église Saint-Denis est l’une des plus anciennes paroisses de la ville (XIe s). En façade occidentale, sa tour unique est un rare témoignage de l’architecture gothique du XIIIe siècle du nord de la France.

Sa massivité est tempérée par le jeu des lignes horizontales et verticales qui animent ses quatre niveaux : cordons en larmier, frise de quatrefeuilles, hautes et fines arcades ou fenêtres sur chacune de ses faces, balustrade, tourelle d’angle…Au XIVe siècle, on y érigea une flèche pyramidale en pierre qui accentuait son élancement. Cependant, en 1705, un ouragan renversa cette flèche et la croix qui la surmontait, ruinant la nef, les bas-côtés et les chapelles individuelles.

Le chœur et les chapelles orientées datant du XVe siècle furent épargnés mais leurs voûtes s’effondrèrent. Seule l’abside du chœur conserve une partie de l’ancien berceau lambrissé qui couvrait tout le sanctuaire. En avant et dans l’axe de la tour, la nef fut renouvelée au XVIIIe siècle selon le canevas de la « hallekerque » ou église halle, sous l’influence de la Flandre toute proche : la nef ne comporte qu’un seul niveau d’élévation (les grandes arcades) ; l’éclairage, indirect, provient des bas-côtés, presque aussi hauts que le vaisseau central, et des quatre chapelles individuelles qui s’y ouvrent.


La pénombre qui envahit par instants l’église met en relief ses volumes intérieurs, où les arcades en plein cintre de l’époque moderne côtoient harmonieusement les arcades brisées gothiques.

L’église abrite aussi un fragment du tombeau de Guillaume Fillastre, mort en 1473, provenant de l’abbaye Saint-Bertin. Il s’agit d’un bas-relief en terre cuite émaillée d’Andrea Della Robbia représentant la Cène. Cette œuvre est considérée comme la première sculpture de la Renaissance italienne introduite dans le nord de la France.Le retable du maître-autel, dédié à la Trinité, provient de l ‘ancien couvent des Dominicains. Enfin, l’église possède plusieurs monuments funéraires dont celui réalisé en albâtre, de François d’Audenfort (XVIe s).






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