lundi 10 septembre 2012

Guynemer, un certain 11 septembre

Georges Guynemer est né le 24 décembre 1894 à Paris. Chahuteur mais doué, il se passionne dès 1911 pour l'aviation à peine naissante. Bien que ses parents tentent de l'en dissuader, il veut devenir pilote. Jugé de faible constitution, il est ajourné cinq fois alors que la France mobilise ses troupes. Finalement, grâce à des appuis, il est engagé au titre du service auxiliaire à Bayonne puis comme élève mécanicien à l'école d'aviation de Pau.  
C'est en janvier 1915 qu'il est admis comme élève pilote puis il obtient son brevet à Avord (Cher) à la fin du mois d'avril. Rapidement envoyé au front, il abat son premier avion ennemi le 19 juillet 1915, avec le mécanicien Guerder à la mitrailleuse. C'est la première d'une série de 53 victoires  (le titre d'As n'est décerné qu'à partir de 5 victoires homologuées) en plus de 500 combats. Bien qu'ayant piloté plusieurs types d'appareils, le nom de Guynemer est attaché aux avions SPAD. Les appareils que pilote Guynemer portent le nom de «Vieux Charles» sur leurs flancs, en souvenir des appareils de Charles Bonnard, sur lesquels il fit ses premiers vols de guerre et qu'il garda, par superstition. Mécanicien de formation, il participe à leur maintenance et et contribue à la mise au point des derniers types. 
Son escadrille, la SPA 3, rassemblait des pilotes exceptionnels lorsqu'elle arrive au milieu de l'année 1917 à Saint-Pol. Après avoir passé sa dernière nuit dans la commune, le Capitaine Guynemer décolla vers Poelkapelle où il est abattu. Son corps fut enterré à la hâte dans un champ mais un puissant tir d'artillerie ravage le terrain, dispersant ses restes. Le palmarès de ses victoires et le nombre des décorations et distinctions sont tels qu'un hommage national lui est rendu. De plus, le 19 octobre 1917, la Chambre des Députés décide qu'à défaut de son corps resté en terre de Flandre, sa mémoire aurait les honneurs du Panthéon. En sa mémoire, sa devise, «faire face» a été adoptée par l'Ecole de l'Air. A saint-Pol, une plaque apposée sur la façade de la maison dans laquelle il a passé sa dernière nuit, rue de la République, rappelle son souvenir, ainsi qu'une stèle à l'endroit de son dernier envol.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire