vendredi 18 octobre 2019

Dans la famille Périer de Salvert, le frère cadet


Frère d’Etienne de Périer, Antoine Alexis Périer de Salvert naît à Dunkerque en 1691. Il est lui aussi aussi victime du culte dunkerquois autour de Jean Bart.
 
Atavisme familial oblige, il embarque comme volontaire dans l’escadre de Dunkerque à l’âge de 10 ans et entre en 1705 dans les Gardes-Marine. Il sert sous les ordres de Forbin et de Duguay-Trouin. Audacieux, il se distingue rapidement au cours de plusieurs combats. 
 
Blessé, il est fait prisonnier. Il en faudrait plus pour empêcher le jeune homme de marcher dans les pas de son frère aîné. En 1712, il commande le Lion armé en course et fait trois prises durant sa campagne. De 1716 à 1719, il est aux commandes d’une frégate pour la compagnie du Sénégal qui le charge de chasser les pirates qui écument la côte de Guinée.


Des promotions méritées
An août 1721, il est nommé Enseigne de Vaisseau et navigue devant les côtes africaines. Durant 4 ans, ses deux expéditions l’occupent à chasser les Hollandais des forts d’Arguin et de Portendick. En 1730, le voilà Lieutenant de Vaisseau. On lui confie le vaisseau la Somme ainsi qu’une commission de Lieutenant du Roi pour diriger, sous les ordres de son frère nommé gouverneur de Louisiane, une expédition contre les Indiens Natchez qui se sont révoltés.
 
Quatre ans plus tard, le voilà sur le Fleuron pour transporter une compagnie à Dantzig pour l’expédition de Pologne, expédition qui est un retentissant échec.
 
En 1738, retour vers les mers africaines avec le commandement de l’Astrée. A charge pour lui de protéger les navires marchands sur les côtes de Guinée. Il attaque au retour les corsaires de Salé, un port de la côte atlantique du Maroc où se sont établis de redoutables marins. Il œuvre tant et si bien qu’il envoie par le fond leur bâtiment amiral devant Larache en 1739…L’année suivant, il mène sur le Juste une campagne aux Antilles et passe Capitaine de Vaisseau en 1741. On lui donne successivement le Dauphin Royal en 1742, le Mars en 1745 puis le Northumberland en 1747. C’est quasiment une affaire de famille puisque son frère Etienne avait enlevé le navire aux Anglais en 1744 et l’avait fait entrer dans la flotte du Roi. Sur ce vaisseau, il conduit La Galissonnière au Canada malgré la chasse que lui donnent les Anglais.

Vers les hautes sphères
 
1750 est marquée par une nouvelle promotion. Le roi le nomme Commissaire général d’Artillerie. Le voilà à la tête d’une division sur les côtes d’Afrique. Deux années plus tard, il reçoit le grade de Chef d’Escadre. En plus, on lui confie le Bizarre. Le marin est audacieux, il est aussi rusé. En 1755, alors qu’il commande une division de l’escadre de Dubois de la Motte envoyée porter secours au Canada et à Louisbourg, il déjoue les escadres anglaises à l’aller comme au retour... 
 
En juin 1756, il navigue en Manche, chargé d’une mission d’inspection des côtes avec le Maréchal de Belle-Isle… Mais le poids des années se fait sentir, comme tous ceux qui ont connue une vie rude, l’âge fait sentir ses outrages : il est nommé Inspecteur du dépôt des Cartes et Plans de la Marine en novembre. Peut-être trop éloigné de la mer, il rend son âme à Dieu à Versailles le 7 avril 1757… Décidément, être à terre ne réussit guère aux vieux Loups de mer…

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