mercredi 18 mars 2015

en visite à saint-Piat de Seclin


Les origines de la Collégiale Saint-Piat remontent au VIIe siècle, lorsque saint Éloi, évêque de Noyon et de Tournai, fait élever une première église sur la tombe de saint Piat, décapité en 287 à Seclin. Selon la légende, il aurait été martyrisé à Tournai et aurait porté le haut de son crâne tranché jusqu'à Seclin pour y mourir. Le culte du martyr prend une ampleur particulière au XIe siècle, et la collégiale se développe autour de l’église avec un cloître, une salle capitulaire, une bibliothèque, une école, une brasserie et des habitations réservées aux chanoines.

Seule la crypte, qui abrite le sarcophage et les reliques du Saint, témoigne de cette origine primitive. L'église actuelle est une reconstruction du XIIIe siècle. Elle a été rénovée au XVe siècle, puis une tour clocher est ajoutée en 1531. L'intérieur de l'église est ensuite réaménagé au XVIIIe siècle.
 
Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1918, les Allemands dynamitent le clocher qui, en s’écroulant, détruit la toiture et la partie sud de l’édifice. La reconstruction commence à la fin des années 1920, et un carillon de 42 cloches est fondu en 1933. Lors de la seconde guerre mondiale, l'église est de nouveau endommagée par les bombardements de 1940.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1920.
 














Dans la crypte romane du VIIe siècle, le sarcophage de saint Piat date du IIIe siècle. Il est recouvert d'une dalle de pierre bleue de Tournai du XIIe siècle, ornée d'une gravure représentant le saint. L'autel, au fond de la crypte, est daté de la même époque.

Les colonnes du transept, au centre de l'église, remontent à l'église romane. Le chœur lui-même a été modifié entre 1705 et 1725. Le déambulatoire date de la reconstruction, au XIIIe siècle. Il donne accès à treize chapelles. Ancienne salle capitulaire, la chapelle d'hiver, entre la sacristie et le transept sud, date du XIVe siècle.

Le carillon, inauguré en 1933, comporte 42 cloches. Construit en Angleterre, à Croydon, par la fonderie Gillett et Johnston, il pèse 7,5 tonnes. Il sonne en automatique tous les quarts d'heure mais possède aussi un clavier manuel.

Les ritournelles jouées en automatiques tous les 1/4 d'heures sont : Le Petit Quinquin à l'heure, Le Roi Dagobert au quart, la Mandoline d'Oiseaux à la demi et J'ai du bon tabac au 3/4 d'heure.





















 Comme saint-Chrysole (ou saint-Ouen en région parisienne), saint-Piat est un des rares saint céphalofore...




En assez mauvais état, comme de nombreuses églises en France, des appels aux dons sont régulièrement lancés pour financer des travaux.

bon à savoir :
Saint Piat (également nommé Piaton, Piato et San Piatone en italien) (Bénévent, ? – Tournai, 286) est un missionnaire envoyé par le pape évangéliser la région des Ménapiens (Tournaisis). Mort pour la foi au IIIe siècle selon le martyrologe romain à Secli, il est considéré comme saint par l'Église catholique, et commémoré le 1er octobre.
  • À Seclin, on peut visiter, sous une voûte mérovingienne, la pierre grossièrement taillée formant son sarcophage, et la fontaine mystérieuse..
  • Selon plusieurs écrivains c'est à Tournai qu'il fut décapité. Il s'y trouve une église Saint-Piat.
  • La Cathédrale de Chartres possède une chapelle Saint-Piat du XIVe siècle derrière l'abside, et dispute à l'église de Seclin l'honneur de posséder les restes du saint.
  • Une chapelle proche de l'église Saint Laurent d'Anstaing entoure une source qu'on dit ouverte miraculeusement par saint Piat de passage dans la région. Cette source est réputée guérir les brûlures et les maladies de peau, guérison également attribuée à Saint Laurent. Un pèlerinage de neuf jours (neuvaine) a lieu tous les ans au mois d'août.

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