Les Pays du Nord ont deux façades maritimes: la Manche et la Mer du Nord. La pêche, sportive ou non, et la plaisance ont une place privilégiée en nos ports... Et l'activité du sauvetage reste une priorité... Non content d'avoir des stations de sauvetage dont les budgets sont de plus en difficiles à boucler en raison des coûts de fonctionnement (navires spécifiques, assurances, carburant) et de ne fonctionner qu'avec des bénévoles, la SNSM est confrontée maintenant à de nouveaux "travers" de l'américanisation à outrance de nos sociétés qui vont compliquer la tâche des sauveteurs... L'article de la revue Mer et Marine (site :http://meretmarine.com/fr ) ne peut que susciter de légitimes inquiétudes...
Quand les sauveteurs se font trainer en justice par des plaisanciers mécontents
65% de l'activité de la SNSM est menée au profit des plaisanciers
« C'est le monde à l'envers ». A la Société Nationale de Sauvetage en
Mer, de nombreux bénévoles ne cachent pas leur émotion après les
poursuites lancées contre l'institution. En Bretagne et dans le Midi,
trois procès ont été intentés contre la SNSM, a-t-on appris auprès de
l'association, dont les bénévoles assurent depuis des décennies le
sauvetage au large des côtes françaises. Dans ces affaires, des
plaisanciers, et visiblement leurs assurances, reprochent aux sauveteurs
les dégâts occasionnés sur leurs bateaux. Les coques auraient, en
effet, été « esquintées » lors d'opérations de remorquage consécutives à
un appel de détresse. Si le remorquage des bateaux en difficulté ne
fait pas partie des missions de la SNSM, qui sauve d'abord des vies, les
sauveteurs acceptent la plupart du temps de ramener les bateaux des «
naufragés ». Le remorquage n'est, toutefois, pas gratuit, les
plaisanciers devant s'acquitter des frais en combustible nécessaires à
l'opération. Jusqu'ici, aucun souci notable n'avait été rencontré. Mais,
avec le développement considérable des loisirs nautiques, de nouveaux
problèmes apparaissent avec l'arrivée d'un nouveau public, peu sensible
aux dangers du milieu marin et aux risques pris par les sauveteurs. Dans
son rapport annuel, la préfecture maritime de la Méditerranée évoque
une population « consommatrice de secours ».
Les bénévoles veulent bien risquer leur vie mais pas se retrouver au tribunal
Pour la Préfecture, cette population est « souvent ignorante des choses de la mer. Inexpérimentée et peu autonome, cette population, à l'origine de nombreuses opérations de sauvetage, développe une certaine forme d'assistanat et les opérations d'assistance sont le plus souvent déclenchées en vue de prévenir un danger prévisible ». A l'image des autres modes de consommation, le sauvetage devient perçu comme un service intégré au sein d'un espace de loisir. Et en la matière, l'usager réclame des résultats, certains n'hésitant plus à se plaindre. Dans ce contexte, la SNSM doit, désormais, composer avec les risques juridiques. Après le déclenchement des procédures en Bretagne et dans le Midi, le trouble a gagné certaines stations. « Certains sauveteurs ont menacé de ne plus sortir si c'était pour risquer un procès. Les bénévoles veulent bien risquer leur vie mais ils n'y vont pas pour être attaqués en justice », explique-t-on au siège de l'association.
Face à cette problématique, la SNSM a entrepris, dans le cadre de son plan Cap 2020, d'instaurer une commission juridique. « Bien que la plupart des personnes secourues sont très reconnaissantes et offriraient la lune aux sauveteurs, il faut prendre ce problème en compte. Les bénévoles doivent se sentir soutenus car, autrement, ce sera la disparition du système ».
Comptant 3500 bénévoles répartis dans 232 stations, la SNSM assure plus de 50% du sauvetage en mer en France et réalise, chaque année, quelques 10.000 interventions. Ses bénévoles sauvent, en moyenne, 600 personnes d'une mort certaine.
Les bénévoles veulent bien risquer leur vie mais pas se retrouver au tribunal
Pour la Préfecture, cette population est « souvent ignorante des choses de la mer. Inexpérimentée et peu autonome, cette population, à l'origine de nombreuses opérations de sauvetage, développe une certaine forme d'assistanat et les opérations d'assistance sont le plus souvent déclenchées en vue de prévenir un danger prévisible ». A l'image des autres modes de consommation, le sauvetage devient perçu comme un service intégré au sein d'un espace de loisir. Et en la matière, l'usager réclame des résultats, certains n'hésitant plus à se plaindre. Dans ce contexte, la SNSM doit, désormais, composer avec les risques juridiques. Après le déclenchement des procédures en Bretagne et dans le Midi, le trouble a gagné certaines stations. « Certains sauveteurs ont menacé de ne plus sortir si c'était pour risquer un procès. Les bénévoles veulent bien risquer leur vie mais ils n'y vont pas pour être attaqués en justice », explique-t-on au siège de l'association.
Face à cette problématique, la SNSM a entrepris, dans le cadre de son plan Cap 2020, d'instaurer une commission juridique. « Bien que la plupart des personnes secourues sont très reconnaissantes et offriraient la lune aux sauveteurs, il faut prendre ce problème en compte. Les bénévoles doivent se sentir soutenus car, autrement, ce sera la disparition du système ».
Comptant 3500 bénévoles répartis dans 232 stations, la SNSM assure plus de 50% du sauvetage en mer en France et réalise, chaque année, quelques 10.000 interventions. Ses bénévoles sauvent, en moyenne, 600 personnes d'une mort certaine.