lundi 25 mai 2020

la batterie Oldenburg de Calais


La Batterie Oldenburg, à Calais, se situe désormais dans un environnement où la présence humaine se veut la plus discrète possible. Longtemps adossée au centre aéré Jules Ferry, un démantèlement de cette structure avait été entamé pour restaurer une zone naturelle qui devait compenser l’extension du port calaisien. Les travaux prirent un retard conséquent avec la crise migratoire puisque la « jungle » s’y installé plusieurs années. Les bâtiments et constructions provisoires rasées, place nette est faire pour une zone de nidification balisée et protégée.
 




Implantée dès 1941 au lieu-dit du Moulin Rouge, à l’est de Calais, ma MKB Oldenburg est élevée en deux phases distinctes. Lors de la première, ce sont deux encuvements circulaires qui sont construits à 400 mètres du bord de mer, encadrées chacun par deux soutes à munitions distances de trente mètres permettant le stockage des obus, fusées et gargousses et reliées par un chemin de fer Decauville.
 
En 1942, le site prend une nouvelle ampleur avec la deuxième phase car chaque position est incorporée en une seule casemate par l’ajout de locaux supplémentaires comportant les chambrées, les locaux techniques pour la ventilation, le groupe électrogène, la réserve d’eau, les sanitaires, etc.). De par la phase de construction initiale, chacune des casemates « Turm West » et « Turm Ost » est construite sur deux niveaux, possède sa propre structure et son organisation. La « Turm West » est édifiée toute en longueur alors que la « Turm Ost » est plus ramassée et a une extension sur l’arrière. 
 




La chambre de tir, au centre de chaque casemate, reçoit un canon de 24 cm SKL/50 protégé par un bouclier frontal. Les pièces ont une portée de 28,3 km et proviennent d’ex-pièces russes de 254 mm capturées en 1915 et réusinées par Krupp en 24 cm. En outre, la batterie dispose dans un premier temps de quelques abris légers, d’un radar Seetakt pour la détection nocturne, d’un mirador en bois surmonté par un télémètre pour la direction de tir. 

Rapidement, le site s’accroit d’un casernement de plusieurs abris pour le personnel de deux types différents, de plusieurs positions pour de nouveaux canons de plus petits calibres, et d’une tour de direction de tir qui ne sera jamais achevée. Seule la partie inférieure est alors opérationnelle et sert d’abri sanitaire.  En personnel, la batterie compte 3 officiers, 34 sous-officiers et 138 marins. La position est en outre défendue par de nombreuses pièces anti-aériennes. En 1944, les embrasures des deux casemates reçoivent des filets en mailles d’acier pour protéger les servants des pièves contre les éclats d’obus de l’extérieur.


 Elle fut prise par la 3e division d’infanterie canadienne le 1er octobre 1944.
 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire