mardi 14 avril 2020

les aspects architecturaux en Flandre à l'époque de Sanderus et de Louis XIV


A partir de la deuxième moitié du XVI° siècle, en Flandre, le Moyen-âge cède définitivement le pas à la Renaissance, laquelle est, au moins au XVI° siècle, bien marquée par l'influence de l'Italie dont, au reste, les relations d'affaires avec la Flandre étaient réelles depuis quelques siècles déjà.

            En architecture, l'on assiste certes au maintien des structures traditionnelles, héritées du gothique ou de la dentelle de pierre à la brabançonne, mais aussi à la modification italianisante de la décoration, en raison principalement des courants lombards, florentins et romains par suite des influences de cour, d'ecclésiastiques ou de riches négociants en commerce avec l'Italie, ou encore de Jésuites maîtres d'œuvre de la Contre-Réforme Catholique.

            Cette évolution, qui a pu être qualifiée de conversion à la poétique des ordres ou à la métrique des frontons, n'empêche pas le goût local de s'exprimer par l'emploi des pignons gothiques en escalier et des lucarnes, et de façon plus moderne, pour l'Europe du bois de cette époque, par l'alternance de la pierre de taille blanche et de la brique rouge du pays.
           
            L'autre trait fondamental, accentué au XVII° siècle, est la transposition sur les façades, désormais décorées à la façon des bahuts flamands, chefs-d'œuvre des escrigniers locaux, de la richesse et de la truculence d'un peuple flamand désireux de vivre pleinement, notamment sous les Archiducs Albert et Isabelle, pendant les trêves intervenues au cours de ces siècles de guerre de religion mâtinées de tentatives d'indépendantismes. Triomphent alors sous la Renaissance Flamande, les bulbes, les gradins et ailerons, les consoles à volutes, les têtes d'anges et masques de monstres, les cariatides, cornes d'abondance, corbeilles de fruits et lions de Flandres.

            L'architecture militaire elle-même n'échappe pas à ce phénomène d'embellissement et les façades s'aèrent: les fenêtres à meneaux en croix font leur apparition, les tours deviennent plutôt des tourelles. Le château d'Esquelbecq possède neuf tours rondes surmontées de toitures coniques et pignons à redans, tandis qu’à Steene, le Zylof compte quatre tours Renaissance octogonales, une aile droite qui déploie courbes et pignons à volutes et un appareillage local de pierres et de briques. Contemporaines, les portes lilloises de Roubaix et de Gand offrent un aspect militaire civilisé par l'emploi des matériaux locaux et des lucarnes. C'est surtout dans l'architecture civile urbaine que s'épanouit la Renaissance Flamande, y compris en Artois avant la conquête française. L'Hôtel de ville d'Arras est complété en 1572 par une aile Renaissance tandis que s'élèvent au XVII° siècle les maisons des deux places à arcatures en grès, à pignons à gradins et ornementation fine et abondante. A Hesdin, la bretèque de l'Hôtel de ville, de 1629, est richement décorée; à Aire-sur-la-Lys, le bailliage, à la charnière des XVI° et XVII° siècles, présente sur la frise nombre d'entrelacs, de trophées et de rosaces.

            En Flandre, à Hazebrouck, le collège des Augustins accuse encore un aspect médiéval dans son aile gauche de 1518 et ses trois belles niches gothiques en son centre, mais l'année 1616 voit apparaître sur l'aile droite volutes, cartouches et rinceaux. Le Landshuys de Cassel compte des fenêtres ogivales au rez-de-chaussée mais s'orne de colonnes à la porte d'entrée et d'un modillon Renaissance à la corniche. L'Hôtel de ville d'Hondschoote, de 1558, présente simultanément les caractéristiques du gothique et de la renaissance avec ses pignons à degrés, sa porte en arc surbaissée à crosses végétales, ses baies à meneaux, ses moulures, sa tourelle surmontée d'un toit à bulbe et l'inévitable alternance de briques et pierres sur sa façade arrière. A Bergues, le Mont-de-Piété de 1629 est italianisant: la façade, où l'horizontalité l'emporte sur la verticalité, est divisée par des cordons et les fenêtres, bien encadrées, ne présentent pas de croisillon et sont séparées par de larges trumeaux et surmontées de frontons; le haut pignon présente une ornementation exubérante avec de nombreuses niches et cartouches en placage. C'est ici la patte de Wenceslas Coebergher (1560-1634) qui, comme son contemporain Rubens, est parti plusieurs années en Italie avant d'entrer en 1604, en tant qu'ingénieur et architecte, au service d'Albert et Isabelle, tout comme Rubens, peintre officiel de la cour des archiducs depuis 1609. Coebergher a fait édifier entre 1619 et 1633 une vingtaine de Monts-de-Piété.

            Rapidement le style baroque qui s'impose dans l'architecture religieuse et officielle et à partir de 1630, devient omniprésent dans notre architecture. Le beffroi de Veurne (Furnes), de 1628, est de structure gothique mais quasiment baroque, comme la tour de Saint-Amand de 1633, par le foisonnement de son ornementation supérieure. L'origine de la mode baroque en Flandre est sans doute religieuse: les architectes Jésuites, en grâce auprès des archiducs, sont essentiellement Hoeymaker, de Tournai (1599-1626) et Dublock, de Mons (1583-1656) auquel on doit notamment la chapelle du lycée de Saint-Omer, construite de 1615 à 1629. L'ancienne façade du collège de Douai est érigée en 1591 à partir de plans expédiés de Rome où le style de la Contre-Réforme Catholique semble être né à l'occasion de la mise au point en 1573 du projet de l'église du Gesu, dont le style de façade se retrouve incontestablement imité dans la Flandre du XVII° siècle.

            La tour (1633) de l'ancienne abbaye de Saint-Amand élevée entre 1626 et 1640 d'après les consignes de Nicolas Du Bois, abbé de Saint-Amand (1622-1673) est tout à fait baroque: haute de plus de 80 mètres, elle est surmontée d'un dôme octogonal divisé en cinq étages et surchargé de courbes, volutes, placages extrêmement denses et riches. Bien que le courant baroque en Europe soit d'origine italienne, romaine surtout, et bien que l'influence espagnole sur l'architecture flamande n'appartienne qu'au domaine du mythe à écarter définitivement (car limitée à la Contre-Réforme Catholique, à certaines techniques de fortifications, et à la mode vestimentaire du début du XVII° siècle), cette tour fait irrésistiblement songer à la Clerecia de Salamanque, édifiée en 1617. Mais rien d'étonnant à cela, dans une Europe baroque, partout tributaire de l'Italie.

            S'inscrivent très bien dans ce cadre historique architectural, les constructions de Lille en Flandre Gallicante ou Wallonne dont le gentilhomme florentin Ludovico Guiccardini écrivait dans son ouvrage imprimé chez Plantin à Anvers en 1582 que l'on la tenait "pour la principale, pour le fait des marchands après Anvers et Amsterdam entre toutes ces villes des Pays-Bas sujets au roi catholique". Ce qui reste de l'hôtel Beaurepaire de 1572 encore visible rue Saint-Etienne, même si 1572 passe pour être une année de restauration partielle de l'ancienne maison des Templiers, fait irrésistiblement penser par l'italianisme d'abord, à une façade sur cour de la maison de Rubens à Anvers, par l'allure générale d'autre part, au bailliage d'Aire-sur-la-Lys, de 1598, où les influences italianisantes en façade la disputent aux croisées ogivales du péristyle. Des spécialistes y ont vu aussi une présence du style malinois du XVI° siècle, agrémentés de spécificités lilloises que nous qualifierons plus génériquement de flamandes méridionales comme à Aire-sur-la-Lys, à savoir: couronnement classique, piliers stylisés du rez-de-chaussée, candélabres et ornementation. Les nouvelles boucheries, construites en 1550 sur la Grand-Place, dans le style de Gand, Bruges et Bruxelles, mariaient élégamment les formes gothiques à une décoration italianisante: façade en brique mais cadres des baies en pierre, triple pignon à escaliers reliés par une claire voie sculptée, portes et fenêtres ogivales, rampe de fer ouvragée, tabernacles pour statues de la vierge à l'enfant et de saintes. Au sommet du pignon central rugissait le Lion de Flandre tenant une bannière de laiton. N'hésitons pas à verser une larme furtive: ce splendide bâtiment fut abattu en 1717 pour permettre la construction de la Grand'Garde.

            La nouvelle Halle, Grand-Place, à côté de la vieille, stoïque depuis le XIII° siècle et qui regardait vers l'actuel Opéra, fut construite en 1594-1595 par jean Fayet, maître des œuvres de la ville. Cette halle qui offrait de fortes analogies avec l'Hôtel de ville de Furnes, manifestait le goût du magistrat pour l'emploi des ordres antiques, corinthien et composite et l'ornementation déjà utilisée par les huchiers et escrigniers flamands... Difficile ici de ne pas déceler l'influence anversoise de l'architecte et éditeur de manuels Hans Vredeman de Vries et un air de parenté avec les hôtels de ville de Leiden ou les maisons d'Enkhuizen dans les Pays-Bas du nord. A la porte de Gand aussi, les consoles latérales sont, somme toute, des pierres sculptées à la façon des pièces de bois des escrigniers. D'une façon générale, les pignons à gradins et ailerons à volutes abondèrent dans la cité des marchands, avant d'être détruits au XVIII° siècle...

            A partir des années 1600, des années de paix relative, le magistrat de Lille s'efforça de faire remplacer le bois par la brique et la pierre. les maisons de bois typiques à Lille étaient notamment sises au coin de la rue Grande chaussée et du marché aux fleurs. Le magistrat supporta toutefois les pans de bois maçonnés de briques, à châssis non revêtus, ou bien à châssis revêtus par la maçonnerie des trumeaux.

            A partir des années 1620, les influences bruxelloises se firent pressantes. L'architecte Franquart mit à la mode les cartouches auriculaires, le tailleur d'images Roland Maille exporta l'exubérance bruxello-anversoise à la Rubens. les ateliers de pierre sculptée se multiplièrent et donnèrent aux constructions lilloises contemporaines cet air cossu, voire touffu et pré-baroque italianisant qui les caractérise si bien. De ces années 20 et 30 sont la maison des Vieux-hommes, rue de Roubaix, le Mont-de-Piété de la rue du Lombard, initialement très proche de celui de Bergues, et dont la verticalité abrupte est aimablement adoucie par un jeu de cordons horizontaux, la maison de Gilles de la Boé, dite maison flamande, dont il manque aujourd'hui les pignons à volutes et les statuettes même si demeurent les consoles à volutes, sous les niches, quelques maisons particulières rue de Paris et sur la Grand-place près de la Bourse, rue des Trois Couronnes.

            A partir des années 1640, se diffuse à Lille comme dans tous les Pays-Bas, du Nord comme du Sud, le recueil de meubles du maître hollandais Krispijn Van Den Passe, dont s'inspirèrent tous les escrigniers flamands de l'époque. Julien Destrée, présenté comme le promoteur du baroque décoratif flamand à Lille, avait été lui-même escrignier, ce qui explique que la Bourse, commandée en 1652 sur ordre de Philippe IV d'Espagne, comte de Flandre, fut un fabuleux bahut flamand posé sur la Grand-Place. Maniéristes ou baroques sont les quatre portes saillantes des quatre façades, la scansion répétée à l'extrême des baies du rez-de-chaussée et la colonnade de la cour intérieure. plus classique, l'emploi des ordres, le soubassement à bossages et l'ordonnance générale du bâtiment. Bien typique de la Renaissance flamande du XVII° siècle sont les lignes horizontales barrant la verticalité, l'emploi de la brique rouge, de la pierre de taille blanche et du grès, les lucarnes, le campanile, les cornes d'abondance, les cariatides gainées et fortement expressives par opposition à leurs homologues italiennes, les têtes de léopards, les ogives et les guirlandes de fleurs, les têtes humaines de tous les âges, charmantes ou hilarantes selon les cas.

            De la même veine aussi, même si l'exubérance est nettement moins présente, sont les riantes maisons de 1666 du quai de la Basse-Deûle (aujourd'hui Avenue du Peuple Belge), face à l'Hospice Général du XVIII° siècle, tellement plus austère, ainsi que les bâtiments de 1664 de l'Hospice Gantois qui encadrent la Salle des Malades du XV° siècle et où il faut avant tout contempler avec ravissement la merveilleuse porte avec mauclair et imposte sculptés.

            La conquête française n'empêcha pas l'art flamand de demeurer productif dans la deuxième moitié du XVII° siècle. L'Hôpital de Seclin, édifié de 1634 à 1701, perpétue la tradition flamande par ses placages décoratifs baroques, par ses pignons à degrés, ses lucarnes et fenêtres, son appareil en briques rouges et pierres blanches.

            A Lille, la transition du style flamand lillois au classique français du XVIII° siècle, ménagea quelque peu les techniques autant que les mentalités et détermina même l'éclosion de ce qu'il est convenu d'appeler le style franco-lillois. Les alignements de la Citadelle engendrèrent ceux du Beau Regard, près de la Bourse, en 1687 et les immeubles Anselme Carpentier du Rihour à la Grand-Place, mais toujours avec l'alternance de brique rouge et de pierre blanche et le maniérisme décoratif à la Flamande. Les amours joufflus de Lepautre et d'Abraham Bosse, agrémentés de rinceaux enroulés de fleurs entrelacés et de corbeilles de fruits, remplacèrent doucement les angelots de Francquart et leurs guirlandes de fleurs et de fruits, ainsi que cela apparaît sur quelques hôtels particuliers, et quelques maisons des rues Esqermoise, Grande-Chaussée et Lepelletier. Désormais, l'ornementation se décline dans les frontons courbes, les bandeaux verticaux, les cartouches, les trumeaux-pilastres, et dans l'espace entre les baies de chaque étage, sur un mode simplifié par rapport à l'antérieure exubérance flamande. De bons exemples en sont donnés par certaines maisons 1700 de la rue du Nouveau Siècle, ou d'autres, dans un style plus versaillais, à l'entrée de la rue royale.

            Prenons deux exemples précis et aisément consultables à l'œil. Tout d'abord, l'Hôtel d'Ailly d'Aigremont, bâti en 1703 par un lillois, anversois de souche mais tout pénétré des concepts architecturaux italiens et français, aujourd'hui hôtel de commandement du Gouverneur militaire de Lille, à l'angle des rues de Roubaix et des Canonniers. Ce qui est lillois, c'est l'emploi de larges consoles peu saillantes mais décorées par un motif de cartouche, c'est la diversité des matériaux, pierres et briques, c'est la décoration du pavillon qui fait face à la rue des Canonniers, toutes inspirées de l'art des tailleurs d'images lillois et qui nous renvoie ici aux escrigniers du XVII° siècle flamand. Ce qui est français et classique, c'est la façade de l'hôtel, ses travées, l'emploi des ordres dorique et ionique, le fronton triangulaire, l'ordonnancement général marqué par l'harmonie et l'élégance, et enfin l'ornementation à la Lepautre du pavillon déjà nommé, quoique mâtinée de réminiscences du baroque flamand.

            L'autre exemple est d'autant plus intéressant qu'il est plus tardif, c'est le seul vestige de l'Hospice Saint-Sauveur, daté de 1730. La galerie du rez-de-chaussée et l'étage qui la surplombe évoquent le cloître de la Bourse de Destrée mais avec une prédominance inversée, l'étage apparaissant plus imposant: l'on est ici assez proche de la façade intérieure de la Porte royale de la Citadelle; l'ordonnance ionique s'appuie sur une console sculptée, la décoration végétale traditionnelle est  sobre, l'alternance locale de la pierre et de la brique fait la part belle à la pierre blanche, les cornes d'abondance à la flamande baroque sont contrebalancées par deux personnages finement drapés à la française et qui présentent des médaillons ovales comme dans nombre d'édifices baroques du XVIII° siècle.

            En ce qui concerne les arts militaires, la Flandre change de visage avec l’arrivée des Français. S’il restait bien quelques forteresses médiévales dont les plus belles menaçaient ruine, elles ne correspondaient plus depuis longtemps aux impératifs de la poliorcétique. Les villes importantes étaient cernées de remparts bastionnés, suivant en cela les exemples italiens. Sanderus signalait des murs de terre pour protéger Armentières mais les autres villes telles Bergues et Lille ou encore Douai avaient une ceinture de remparts en briques, matériau il est vrai abondant en Flandre. Quand Vauban entreprit de constituer le Pré carré, il n’eut parfois qu’à modifier des ouvrages existants. Le Maréchal d’Humières démantela les derniers châteaux. La seigneurie en ruines d’Erquinghem-Lys servit de remblais aux murs de la citadelle. Le château de Comines, édifié en 1385 par Jean de la Clyte, servit aux artilleurs français pour s’entraîner. Non seulement le nouveau maître des Flandres ne pouvait accepter l’existence d’hypothétiques points de résistance, mais ces reliquats médiévaux ne correspondaient pas aux plans dressés par Vauban. Ce dernier remaniait des ensembles souvent inspirés par le Comte de Pagan et par le néerlandais Coehoorn. C’est avec génie qu’il impose sa marque dans le paysage castellologique flamand, lui confirmant si besoin en était sa position hautement stratégique... L’ingénieur fit de Dunkerque un port de guerre pour servir de base pour les capres et corsaires comme Jean Bart ou Forbin. il renforça d’autres villes comme Bergues et Gravelines. Les modifications les plus sensibles résident dans la création de forts secondaires pensés comme de véritables camps retranchés pour défendre les points de passage stratégiques. On pense alors à Fort-de-Scarpe, près de Douai ou aux Forts Louis et Vallières près de Dunkerque. L’œuvre majeure, illustration parfaite de la poliorcétique française est cependant à Lille. En effet, c’est dans un marais, lieu le moins commode qui soit, que Vauban et Simon Vollant édifient la «Reine des Citadelles». S’intégrant parfaitement dans le paysage pour offrir le moins de prise possible aux boulets ennemis, devant loger les troupes en temps de paix et être le dernier réduit défensif en cas de guerre, c’est une «petite ville» (traduction d’ailleurs de l’italien «Cittadella») qui s’organise. Les prévisions de Vauban furent couronnées de succès en 1708. La citadelle, vaillamment défendue par le Maréchal de Boufflers - dont elle porte aujourd’hui le nom - résista longtemps après la chute de la ville et les Autrichiens ne la prirent qu’à la suite de la capitulation de ses défenseurs.

            Le XVIII° siècle démontra que l'évolution engagée en Flandre française vers un style plus dépouillé, classique français, basé sur des alignements de pierre blanche, fut irréversible.

François Hanscotte & Eric Vanneufville - "Vues de la Flandre monumentale, de Dunkerque à Douai, du Siècle d'Or à l'an 2000", 2001, Dunkerque, 

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