lundi 27 janvier 2020

Bourbourg en 1789 : etat des lieux


in Victor-Eugène Ardouin-Dumazet - Le Nord de la France en 1789, Flandre, Artois, Hainaut - Régis Lehoucq éditeur, Lille, 1989 (l'édition originale est un ensemble d'articles dans l'Echo du Nord, parus à la fin du XIXe siècle)




BOURBOURG n'était déjà plus fortifiée en 1789. C'était une ville appartenant directement au Roi. Le Magistrat jouissait de "plusieurs beaux privilèges", il avait le droit de porter l'épée et avait l'administration de la chasse. Comme plusieurs autres corps municipaux, il avait sur la ville et la châtellenie, composée de treize villages, droits de haute, moyenne et basse justice. Le roi était représenté par un grand bailli des ville et châtellenie de Bourbourg, alors messire Jean-Louis de Rigaud, vicomte de Vaudreuil, capitaine au régiment de Dauphin-Dragons. Ce seigneur ne devait pas résider souvent à Bourbourg, car il y avait un M. Deghels "grand bailli pour M. de Vaudreuil". La ville possédait en outre un vicomte héréditaire, M. Depape, seigneur de Crombèque, avocat.
 
Le bourgmestre était M. Norbert-Ferdinand Gillis; il y avait un premier échevin, M. Ignace Deny; sept échevins et trois conseillers pensionnaires. Les avocats étaient forts nombreux, on en comptait douze, six procureurs, deux notaires, deux greffiers au partage, quatre médecins, deux huissiers.
 
Quatre autres fonctionnaires s'appelaient "officiers exploiteurs"; ils paraissent répondre à nos porteurs de contrainte.
 
Il y avait une abbaye de dames chanoinesses-comtesses, la reine Marie-Antoinette avait pris de le titre de première chanoinesse. A la suite de cette faveur, la Reine avait revêtu ses collègues "d'un cordon de couleur jaune liseré de noir, auquel est attaché une croix émaillée, portant l'image de la sainte Vierge, et sur le revers, le portrait de Sa Majesté". L'abbaye avait pour abbesse la comtesse de Coupigny; pour prieure, la comtesse de Basselers; il y avait dix-neuf chanoinesses-comtesses appartenant aux familles de Drack, de St-Mart, d'Assigny, de Héricourt, de Coupigny, de Dion (trois chanoinesses), de Contes, Patras de Compagnio, de Bernes, de Torsy, d'Authy, la Pasture, de Maulde (deux chanoinesses), de Juigné, de Malet-Coupigny et de la Crope de Bourzac.
 
L'ordre de Cîteaux avait une autre abbaye de femmes. Bourbourg comptait, en outre, un couvent de capucines et un couvent de Sœurs-Noires.

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