jeudi 23 janvier 2020

Bergues en 1789 : état des lieux


in Victor-Eugène Ardouin-Dumazet - Le Nord de la France en 1789, Flandre, Artois, Hainaut - Régis Lehoucq éditeur, Lille, 1989 (l'édition originale est un ensemble d'articles dans l'Echo du Nord, parus à la fin du XIXe siècle)




BERGUES - Le gouverneur de cette ville, appelée alors Bergues-Saint-Winoc, était le comte de Langeron; gouverneur purement honoraire quant à la résidence, comme tous les fonctionnaires de cet ordre. Le vrai chef de la garnison, le lieutenant du Roi, était M. de Salse. L'artillerie était sous les ordres de M. de Château-Châlons, capitaine en premier; le génie était dirigé par M. Lenglé de Mariencourt, colonel.
 
La ville était régie par un conseil appelé Magistrat, renouvelé chaque année par l'intendant de la province. Il comprenait un bourgmestre, quatorze échevins et cinq conseillers pensionnaires.
Le grand bailli était M. Coppens, seigneur d'Hondschoote. 
 
Le Magistrat était en même temps un tribunal exerçant la haute et basse justice dans la ville et vingt-quatre villages. Il y avait, pour ce ressort si peu étendu, trente-neuf avocats, quatre procureurs et treize partageurs jurés et cinq notaires !
 
Ajoutons qu'il y avait une cour féodale d'où relevaient beaucoup de fiefs, le bailli était M. Desaunais.
Bergues possédait un Mont-de-Piété et un collège.
 
Il y avait deux abbayes : une d'hommes, celle de Saint-Winoc; une de filles, de la congrégation de Saint-Victor.
Il y avait en outre, deux couvents d'hommes : ceux des Dominicains et des Capucins, et trois couvents de filles : les hospitalières Sœurs Grises, les Capucines et les sœurs de l'Annonciation.


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