In D.M.
CROOK « Pilote de Spitfire », charlot éditions, Paris 1947
« Tandis que j’avais une vie aussi facile et aussi
plaisante, le 609 était entré en action pour la première fois à Dunkerque, et y
avait subi ses premières pertes. Les 30 et31 mai, ainsi que le 1er
juin, le squadron effectua des
patrouilles de couverture de l’évacuation des troupes qui se trouvaient sur les
plages.
Les pilotes abattirent un certain nombre de Boches au prix
de la vie de quatre d’entre eux. Desmond fut également tué près de
Frinton-on-Sea : il se perdit dans le mauvais temps, tomba en panne
d’essence et trouva la mort en essayant d’atterrir en campagne. Je pense que,
sans aucun doute, quelques-unes de ces pertes étaient dues à l’inexpérience et au manque de précautions.
Aucun de nous n’avait été engagé auparavant et chacun ne pensait qu’à foncer
sur le premier Boche qui apparaissait.
Cette politique ne paie pas quand in combat un ennemi
astucieux et rusé, et les Allemands avaient l’habitude d’utiliser un avion
appeau au-dessus duquel un grand nombre de chasseurs évoluait avec une
supériorité d’altitude de quelques milliers de pieds qui leur permettait de
tomber comme des pierres en venant du soleil. Cette ruse nous valut presque
certainement la perte d’un pilote, Presser, et peut-être d’un ou deux
autres : il piquait pour attaquer un Junker 88, mais plusieurs Messerschmitt
se trouvaient au-dessus de lui.
Mon genou guérissait rapidement et le 16 juin, je quittais
Peebles avec Dorothy. Nous passâmes quelques jours à la maison et le 29
repartîmes pour Londres. A Marylebone je fis mes adieux à Dorothy et continuai
vers Northolt où allait commencer l’époque la plus passionnante de mon
existence.
De grands changements s’étaient produits dans le squadron depuis que je l’avais quitté
sept semaines plus tôt. Nous avions un nouveau commandant et plusieurs pilotes
étaient venus combler les pertes de Dunkerque. »
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