s. d. A. Corvisier – Dictionnaire
d’art et d’histoire militaires – Presses Universitaires de France – Paris,
1988
Après les défaites de Hoechstaedt (1704), Turin et Ramillies
(1706), Oudenarde (1708), dues essentiellement à l’infériorité des chefs
français face aux généraux alliés, Marlborough et le Prince Eugène, Villars,
afin d’empêcher la chute de Mons, s’établit au sud de la ville sur un front
forestier bien retranché de 5 km de part et d’autre de la trouée de Malplaquet.
Marlborough et Eugène qui alignaient 75.000 hommes face aux 65.000 Français,
reprirent les dispositions qui leur avaient réussi à Hoechstaedt et Ramillies.
A l’aube du 11 septembre, alors que la veille des rumeurs avaient fait croire à
un armistice, les alliés attaquèrent. Villars, grièvement blessé, dut passer le
commandement à Boufflers. La configuration hachée du terrain fit de cette
bataille un ensemble de combats frontaux difficiles à coordonner. Après une
série d’assauts sanglants sans grands résultats, les deux chefs alliés, faisant
appel à leurs dernières réserves contraignirent Boufflers à une retraite qui
s’effectua en bon ordre. Ils quittèrent également le champ de bataille et
continuèrent le siège de Mons qui se rendit le 26 octobre. Les Français eurent
4.500 tués et 8.000 blessés et les alliés 6.500 tués et plus de 14.000 blessés.
Cette bataille indécise, médiocre du point de vue tactique, fut une bataille
d’arrêt après laquelle les alliés durent se contenter de mener une guerre
d’usure contre la France en assiégeant les places de la « frontière de
fer ».
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