s. d. A. Corvisier – Dictionnaire
d’art et d’histoire militaires – Presses Universitaires de France – Paris,
1988
En juillet 1712, le prince Eugène, à la tête de 130.000
Hollandais et Impériaux, avait constitué un vaste camp près de Marchiennes,
protégé par des retranchements appuyés sur Denain, et assiégeait Landrecies
dont la chute eût ouvert la route de Paris. Villars, à la tête de 70.000
hommes, feignit de prendre à revers les assiégeants en concentrant ses troupes
près du Cateau, puis par une marche forcée de 20 km dans la nuit du 23 au 24,
fila vers le Nord, traversa l’Escaut par surprise. A 13 heures son infanterie
s’empara à la baïonnette des retranchements de Denain sans que le prince Eugène
pût intervenir. L’idée de cette manœuvre revient à un magistrat, Robert Le
Febvre d’Orval, et fut adoptée et brillamment exécutée par Villars. Les
Français perdaient 500 tués et 1.000
blessés, les ennemis, 2.000 morts et 3.000 prisonniers. Privés de leurs bases,
les envahisseurs durent abandonner le coin qu’ils avaient enfoncé dans le système
fortifié du Nord et furent contraints de traiter.
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