in Victor-Eugène Ardouin-Dumazet
- Le Nord de la France en 1789, Flandre, Artois, Hainaut - Régis Lehoucq
éditeur, Lille, 1989 (l'édition originale est un ensemble d'articles dans
l'Echo du Nord, parus à la fin du XIXe siècle)
CASSEL était une ancienne ville,
mais délaissée. Elle était favorisée par deux routes, une belle chaussée
d'accès sur la montagne, construite en 1751, et une autre créée en 1780 entre Cassel
et Saint-Omer.
Il y avait un gouverneur, mais on
ne voit pas qu'il y ait eu garnison. Le gouverneur était Charles de Vignacourt,
comte de Flêtre, d'Herlies, seigneur de La Bassée, etc.
Ce devait être là un
gouvernement comme Notre-Dame de la garde:
Gouvernement commode et beau,
A qui suffit pour toute garde
Un Suisse avec sa hallebarde
Peint sur la porte du château ...
Car, en dehors du gouverneur qui
n'habitait jamais Cassel, il n'y avait qu'un brigadier et trois cavaliers de maréchaussée.
Le seigneur haut-justicier de
Cassel était M. de Montmorency, prince de Robecq, lieutenant-général. Il y
avait trois gentilshommes de fiefs, un substitut du seigneur, etc.
La municipalité était nommée par
le Roi ou par le seigneur, car tous les conseillers pensionnaires étaient des
fonctionnaires, le premier était M. Lenglé, chevalier, subdélégué de
l'intendant. Le Magistrat avait été supprimé.
Il y avait nombre de
fonctionnaires, pris parmi les "chicanous", dix-sept avocats, six
procureurs jurés.
Cassel possédait une collégiale,
dont le prévôt était M. l'abbé de Margnac, avec dix-huit chanoines et douze
bénéficiaires. Le chapitre de Notre-Dame comprenait huit chanoines. Signalons
enfin un couvent d'Augustines et un couvent de Récollets enseignant les
humanités.
En outre, il y avait des abbayes à Woestine et Clairmarais, et des
couvents à Noord-Peene, Préavin et Steenvoorde.
De la châtellenie de Cassel
dépendaient les villes d'Hazebrouck, Estaires et Watten, quarante-huit villages
et six hameaux.
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