in Victor-Eugène Ardouin-Dumazet
- Le Nord de la France en 1789, Flandre, Artois, Hainaut - Régis Lehoucq
éditeur, Lille, 1989 (l'édition originale est un ensemble d'articles dans
l'Echo du Nord, parus à la fin du XIXe siècle)
BAILLEUL était une ville ouverte
faisant, comme aujourd'hui, un commerce de fils et de dentelles. Elle possédait
une fabrique de serges.
Cette ville était le chef-lieu du
bailliage dont nous avons analysé les cahiers. Le grand bailli, M. Maloteau de
Beaumont, habitait Douai; le lieutenant-général civil, M. Van Pradelle de
Palmaert, résidait à Bailleul. Le siège présidial comprenait, en outre, un
lieutenant-général criminel, un lieutenant particulier, un chevalier d'honneur
et huit conseillers. Trente-sept avocats étaient près de ce tribunal, plus
douze procureurs et six huissiers.
Le magistrat de la ville
comprenait un grand bailli, le comte de Diesbacq, un lieutenant-bailli, un
avoué, trois conseillers pensionnaires, quatre consaulx, un trésorier et cinq
procureurs servant en ville.
Le territoire de Bailleul, appelé
Lambacht, avait le Roi pour Seigneur; c'était une juridiction spéciale dont le
grand bailli nommait les échevins, au nombre de huit. Le Bailli de Lambacht
était M. de la Croix fils.
Une autre seigneurie s'appelait
la Prévôté de Saint-Donat; elle appartenait à M. Brénart, évêque de Bruges;
elle avait huit échevins. La châtellenie de Bailleul avait une assemblée
composée du grand bailli, des nobles, vassaux et sept députés; cette assemblée
se réunissait le premier dimanche de septembre "pour régler les affaires
et examiner les comptes".
Bailleul possédait un collège, un
couvent de Capucins, un de Sœurs-Noires et un de Sœurs-Grises.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire