jeudi 30 janvier 2020

Bailleul en 1789 : état des lieux


in Victor-Eugène Ardouin-Dumazet - Le Nord de la France en 1789, Flandre, Artois, Hainaut - Régis Lehoucq éditeur, Lille, 1989 (l'édition originale est un ensemble d'articles dans l'Echo du Nord, parus à la fin du XIXe siècle)





BAILLEUL était une ville ouverte faisant, comme aujourd'hui, un commerce de fils et de dentelles. Elle possédait une fabrique de serges.
 
Cette ville était le chef-lieu du bailliage dont nous avons analysé les cahiers. Le grand bailli, M. Maloteau de Beaumont, habitait Douai; le lieutenant-général civil, M. Van Pradelle de Palmaert, résidait à Bailleul. Le siège présidial comprenait, en outre, un lieutenant-général criminel, un lieutenant particulier, un chevalier d'honneur et huit conseillers. Trente-sept avocats étaient près de ce tribunal, plus douze procureurs et six huissiers.
 
Le magistrat de la ville comprenait un grand bailli, le comte de Diesbacq, un lieutenant-bailli, un avoué, trois conseillers pensionnaires, quatre consaulx, un trésorier et cinq procureurs servant en ville.
 
Le territoire de Bailleul, appelé Lambacht, avait le Roi pour Seigneur; c'était une juridiction spéciale dont le grand bailli nommait les échevins, au nombre de huit. Le Bailli de Lambacht était M. de la Croix fils.
 
Une autre seigneurie s'appelait la Prévôté de Saint-Donat; elle appartenait à M. Brénart, évêque de Bruges; elle avait huit échevins. La châtellenie de Bailleul avait une assemblée composée du grand bailli, des nobles, vassaux et sept députés; cette assemblée se réunissait le premier dimanche de septembre "pour régler les affaires et examiner les comptes".
 
Bailleul possédait un collège, un couvent de Capucins, un de Sœurs-Noires et un de Sœurs-Grises.

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