Qu’ont en commun les artificiers, les artilleurs, les géologues,
les mineurs et les sapeurs-pompiers ?
Ils sont sous la protection de
Sainte-Barbe, une des saintes les plus honorées en Flandre comme ailleurs,
invoquée contre la foudre et la mort subite. Son père, Dioscore, est païen et
fortuné, Barbe une jeune vierge d’une grande beauté à marier…
Par précaution,
son père la fait enfermer dans une haute tour afin d’éloigner les prétendants.
En son absence, elle fait percer une troisième fenêtre pour représenter la
sainte-Trinité et trace des croix sur les murs. Son père demande leur
signification.
Pour elle, il s’agit du Père, du fils et du Saint-Esprit et la
croix le martyre du Christ. Dioscore entre en une fureur noire ! Barbe
s’enfuit, il la ramène à la tour en la traitant comme une esclave puis demande
à ce qu’elle comparaisse devant Marcien, le gouverneur de la Province, afin
qu’elle soit châtiée pour sa conversion.
Marcien tente de la faire fléchir mais
devant son obstination, prononce la sentence. Les chrétiens sont considérés
comme ennemis de l’Empire, ce sera donc la peine capitale ! Elle est
flagellée puis jetée au cachot où une intervention divine la guérit de ses
plaies. Le lendemain, elle comparait à nouveau, elle refuse de sacrifier
l’encens à l’Empereur.
Nouvelle ire de Marcien qui ordonne au bourreau de lui
déchirer les flancs avec des peignes de fer, de les brûler avec une torche puis
de lui assener de violents coups de marteau sur la tête. Et la jeune fille de
prier sans relâche ! Ne pouvant finir à bout de sa foi, le bourreau lui
tranche les seins. Elle prie toujours !
Elle est alors dénudée et chassée
au fouet dans les rues. Dieu la fait alors couvrir d’un vêtement lumineux pour
cacher son corps meurtri. Marcien ordonne que l’on décapite la jeune vierge.
Dioscore, toujours présent, s’offre comme exécuteur. Il mène Barbe en dehors de
la ville et la décapite sans fléchir. Retournant chez le gouverneur, il est
frappé par la foudre, ne laissant de lui que des cendres…
L’histoire de la
sainte est empreinte de tant de merveilleux que l’Eglise finit par la remplacer
dans le calendrier liturgique par Barbara en 1969. Honorée par les pompiers et
les mineurs, elle reste aussi chère au cœur des marins : après tout, ne plaçaient-ils
pas les poudres dans la sainte-barbe de leurs vaisseaux ?
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