Né le 8 mai 1814, Aimé Coupvent-Desbois voit le jour à
Dunkerque. Entré à Polytechnique à 16 ans, il est élève de la Marine deux ans
plus tard et se retrouve diplômé lieutenant de Vaisseau en 1837… Le voilà embarqué
sur la Zélée puis en 1839 sur l’Astrolabe. Son supérieur n’est autre que
Dumont- d’Urville, qui part pour un voyage circumplanétaire et qui, au hasard
de sa navigation, découvre en 1840 la Terre Adélie, première possession
française sur le continent Antarctique.
Des expéditions moins pacifiques
La même année, il passe lieutenant de Vaisseau, sert en
escadre sur le Marengo et le Friedland. Sur le Pluton, il participe à la
campagne du Maroc. En août 1844, son navire participe au combat de Mogador, durant
lequel il est blessé. En octobre, le voilà Capitaine de Corvette. Il fait alors
sa campagne sur la Reine Blanche. Les années 1847 à 1849 sont un peu plus
calmes car il commande l’Agile à la station d’Espagne du Maroc. Capitaine de
Frégate en 1849, il entre au Comité hydrographique. 5 ans plus tard, il
commande la corvette à vapeur Phlégéton, autant dire un navire novateur, alors
qu’il est passé au grade de Capitaine de Vaisseau. Ses mérites sont amplement
reconnus en 1855 par sa nomination à la Commission de l’Ecole Navale mais Aimé
est un marin, rester trop loin de la mer n’est pas sain pour un homme tel que
lui. L’année suivante, on le retrouve au commandes de la Persévérante qui
croise au Levant puis retour à terre pour une affectation au Dépôt des Cartes
et Plans… Faut-il y voir un retour aux premières amours, celles des voyages et
des découvertes sur l’Astrolabe ?
En 1858, l’Empereur le nomme au Conseil d’Amirauté ce qui ne
l’empêche nullement de prendre le commandement du Vauban pendant la campagne
d’Italie. Semblerait-il qu’il goûte de plus en plus les mers chaudes ?
Direction l’Extrême-Orient pour prendre la tête du commandement supérieur à
Canton. On apprécie les compétences de ce marin dunkerquois. On lui confie
successivement la Durance, puis l’Impératrice-Eugénie et l’Amiral Duperré… Le
marin est avant tout militaire, on le retrouve dans l’escadre commandée par
Charner durant l’opération contre la Chine de 1860 à 1862.
Au sommet de son art … et de la hiérarchie
Contre-amiral en 1864, ses étoiles lui confèrent de
nouvelles responsabilités. En 1866, il part commander la Station du Brésil et
de la Plata sur les frégates Circé et Magicienne. On est loin du Sandettie et
de l’île aux phoques… Major-général à Cherbourg de 1869 à 1871, il est nommé
vice-amiral. Fini de courir les mers… Il est nommé en même temps membre de la
commission mixte des travaux publics et du Conseil des Travaux. En 1875, la
jeune Troisième République le nomme au conseil d’Amirauté ainsi qu’au Conseil
de Perfectionnement de l’Ecole Polytechnique. Un retour aux sources en somme…
En 1878, le voilà Président de la Commission Supérieure des Naufrages. On lui
donne en plus un siège à la Commission de Défense des Côtes mais en octobre de
la même année, il quitte le service actif. Un adieu aux armes qui dut lui peser
puisqu’il décède peu de temps après son retour à la vie civile…
à la découverte de la Terre Adélie
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