mercredi 17 avril 2019

dans les remparts de Condé-sur-l'Escaut

Sise au confluent de la Haine, aujourd'hui détournée, et de l'Escaut, Condé est une place celte romanisée, appelée Nord-Libre de 1793 à 1810. Sa force repose depuis toujours sur sa capacité à se retrancher derrière des inondations défensives. Autour d'un château philippien  édifié en 1184, le comte de Hainaut édifie une puissante muraille de pierre pour protéger une ville riche des ses tanneries, moulins et forte d'une batellerie puissante.



En avril 1676, la place forte espagnole défendue par des bastions en fausse braie est prise en six jours par Vauban. Une fois acquise à la France, ce dernier double la vieille muraille par une nouvelle enceinte, habille les bastions espagnols en terre levée, créé un chemin couvert et édifie six redoutes chargées de garder les cours d'eau et le plateau. Les fossés surcreusés du front de terre servent de point de départ à un réseau complexe de contre-mines cheminant sous les glacis. 27 écluses et huit batardeaux contrôlent les eaux permettant l'inondation de 2.450 ha autour de l'enceinte en 24 jours. Ce n'est qu'en organisant un âpre blocus que les Autrichiens purent la prendre en 1793, de même pour les Coalisés en 1815. La place est déclassée en 1901. La ville n'a tout simplement plus d'utilité militaire. 

















Ville du Valenciennois durement touchée par la désindustrialisation, quelques vestiges, tels l'Arsenal (constitué depuis le château médiéval), le châtelet de l'Hôtel de Bailleul et une partie des remparts (en fort mauvais état) sont encore visibles.

 entrée de l'arsenal



 les tours de l'arsenal

 le châtelet de l'Hôtel de Bailleul


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