Depuis quelques jours, l'Hôtel de Police de Dunkerque est entré dans une phase de grands travaux, rendus nécessaires par l'âge vénérable et la fréquentation intensive de ce batiment élevé dans l'immédiate après-guerre.
Dans la cour, apposée sur le mur de cloture, une plaque échappe au regard du public. Le passant qui frôle le mur ne distingue que le mat des couleurs qui dépasse le haut de l'enceinte... Il faut être passé par la cour pour savoir que s'y trouve l'hommage des fonctionnaires de police à leurs prédécesseurs. Evidemment, par nécessité de service et plus encore en ces temps troublés où la prudence est de mise avec le terrorisme qui sévit un peu partour en Europe, hors de question de laisser le quidam baguenauder en ces lieux.
Avec l'aide du commandement du District, j'ai pu donc passer faire la photo de cette plaque et reçu l'autorisation de la publier. Je tiens ici à remercier M. le commissaire et son etat-major de m'avoir facilité la tâche, d'autant plus difficile que la place manque pour les véhicules et que les lieux sont un peu "bouleversés" par le chantier.
Pourquoi cet intérêt pour ce monument? Tout simplement parce que les Monuments aux morts officiels sont accessibles en toute facilité et tous ont leur spécificité. Le cénotaphe du beffroi de Saint-Eloi ne porte pas les noms, les Dunkerquois tombés au champ d'honneur sont inscrits sur un parchemin scellé dans un cylindre de cristal... Celui de Saint-Pol-sur-mer mêle victimes civiles et militaires... Quant à ce monument, il vaut porter un seing pour y accèder. La plaque interpelle celui qui peut la voir: l'on distingue les policiers tombés pour la France lors de la dernière guerre et ceux qui sont morts en service.
Il fallait bien cela pour rappeler que les policiers sont des hommes de devoir et que le métier, même s'il a été dûment choisi, n'est ni facile, ni tranquille et que les risques sont toujours là... Des risques qui peuvent aussi s'avérer létaux...
Il fallait bien à un moment le dire....
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