Certes l'ouvrage date de 2008, mais il nous avait semblé indispensable de revenir sur ce dernier, car après tout nous sommes dans des années de commémoration de la Grande Guerre et nous nous en voudrions - amèrement - si une fois de plus, selection oblige des sujets à traiter, un pan entier de notre histoire - fut-elle locale - était oubliée.
En effet, le sujet, pour peu qu'il soit rare, n'est pas des plus connus du grand public et il faut des passionnés pour se plonger dans un tel sujet. Pendant la Première guerre mondiale, il n'est aps encore question de porte-avions. La Marine s'intéresse aux aéroplanes, ces engins qui quelques années auparavant n'étaient qu'un sport de "riches" et de casse-cous... Oui, sur l'impulsion de quelques officiers, ces frêles machines commençaient à susciter l'intéret. Un intéret qui au tout début se cantonnait à l'observation, menée plus efficacement que les aérostiers jusqu'à ce qu'un pilote emporte avec lui une arme, puis qu'un autre pense à jeter des bombes par dessus bord, comme des colis qu'on lance... Aucune arme n'a évolué aussi vite... Les marins eux voyaient une nouvelle arme que l on ne pouvait embarquer et s'interessèrent à l'hydravion. Pourtant les eaux de la Mer du Nord ne sont pas des plus calmes.
A Dunkerque, les premiers marins volants trouvèrent une place dans les Chantiers de France dont les cales étaient abrités entre quais et jetées. Les Anglais, eux, parce qu'ils sont des marins avant tout (les îles leur ont toujours semblé trop étroites) les rejoignent assez rapidement. Il est vrai que le port, gigantesque station-magasin, est totalement sous leur contrôle, ils perçoivent même les octrois en limite des villes.
FBA 3, hydravion Leveque, 100 ch - Chantiers de France (HdN3)
Patrick Oddone nous avait plus habitué à ses magistrales études sur la Seconde guerre mondiale à Dunkerque mais l'ouvrage proposé évoque un sujet rare et peu étudié: la naissance de l'aéronautique navale. Combien de gens en effet savent que les trois composantes aéronavales principales que sont les française, anglaise et américaine ont été mises sur pied à Dunkerque. Les ports de la Manche et de la Mer du Nord (non, encore une fois, Dunkerque n'est pas sur le "Channel"!!!) sont le siège d'une intense activité militaire, notamment en raison de la "Dover Patrol" et, surtout, ils sont de gigantesque plaques-tournantse qui doivent ravitailler le front. Les unités aéronavales françaises sont ainsi complétées d'unités britanniques du Royal Naval Air Service qui s'occupent principalement d'Ostende et de Zeebrugge, des bases de Zeppelins et des aérodromes allemands. Ces unités sont renforcées à la fin de la guerre par la présence américaine... C'est la génèse d'une nouvelle arme qui est ici relatée avec un recit clair et concis, renforcé d'une illustration rare et de qualité...
P. Oddone "Britanniques et Américains Au combat dans le ciel des Flandres, 1914-1918", éditions du Camp du Drap d'Or, collecton Patrimoine et Histoire, Balinghem, 2008, 198 pages,
ISBN 2-915748-06-3
P. Oddone "Britanniques et Américains Au combat dans le ciel des Flandres, 1914-1918", éditions du Camp du Drap d'Or, collecton Patrimoine et Histoire, Balinghem, 2008, 198 pages,
ISBN 2-915748-06-3
quand la presse relate les actions des hydravions de Dunkerque (HdN3)
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