L’ancien baliseur Émile-Allard vit ses dernières heures. Dans quelques semaines, il va être déconstruit. La fin d’une histoire pour ce bateau datant de 1949 et qui, depuis 2003, était « à la retraite ».
Sa fin était inéluctable. Depuis sa retraite en 2003, le baliseur océanique Émile-Allard attendait son heure.
En 2007, la Cud a décidé conjointement avec le Musée portuaire de ne
pas engager de procédure de sauvegarde pour ce bateau, propriété de la
subdivision des Phares et balises, qui depend du Ministère de
l’Ecologie.
Ce
n’était pas faute de le vouloir, mais avec la Duchesse-Anne, le
remorqueur Clairvoyant, la Guilde, l’Esquina, et la pilotine, difficile
de financer un bateau supplémentaire. « Depuis 2007, on sait qu’on n’aura pas ce bateau, explique Marie-Laure Griffaton conservatrice du Musée portuaire, un pincement au cœur.
Il
ne faut pas croire que ça ne nous fait rien. C’était un beau bateau
avec une jolie silhouette. Si on avait pu le garder, en dehors de toute
considération financière, on l’aurait fait ! »
Depuis
ce matin, deux entreprises, une de Montpellier (Geotrade), une de la
Seyne-sur-Mer (RB Diag), s’affairent à installer 300 m3 de réserves de
flottabilité
, des espèces de gros airbags orange, qui ceintureront la coque. « C’est un peu le même principe que pour le Costa Concordia, explique Bernard Richetin, responsable de la société RB Diag, sauf que pour le Costa Concordia, les réserves avaient été soudées. »
Dans le cas de l’Émile-Allard, elles seront passées sous la coque,
grâce à des sangles. Des plongeurs doivent intervenir demain pour
sangler les bouées en passant sous la coque.
Le bateau s
era
ensuite déhalé au môle 6 où il sera démonté, après avoir été
désamianté. Sans compter le désamiantage, son démantèlement devrait
durer un mois à un mois et demi.
LE PHARE DUNKERQUOIS . 07 janvier 2016
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