jeudi 5 février 2015

Sainte Berthe, veuve, abbesse (4 juillet)

Sainte Berthe était fille du comte Rigobert et d’Ursane, parent du roi de Kent, en Angleterre. A l’âge de vingt ans, elle fut mariée à Sigefroi, dont elle eut cinq filles, entre autres sainte Gertrude et sainte Déotilde. Après la mort de son mari, se voyant dégagée des liens qui la tenait attachée au monde, et désirant consacrer à Dieu  la liberté qu’elle venait de recouvrer, elle prit le voile dans le monastère qu’elle avait fait bâtir à Blangy en Artois, à peu de distance d’Hesdin. Ses filles Gertrude et Déotilde imitèrent son exemple. Elle fut persécutée par le comte Roger, ou Rotgar, qui la calomnia auprès du roi Thierry III. Ce comte haïssait notre sainte parce qu’il n’avait pu épouser Gertrude. Mais Berthe eut une audience, qui, ayant reconnu son innocence, la reçut favorablement et la mit sous sa protection. De retour à Blangy, Berthe acheva son monastère et fit construire trois églises : l’une en l’honneur de saint Omer, la deuxième sous le nom de saint Vaast, et la troisième sous l’invocation de saint Martin de Tours. Ayant ensuite mis un bon ordre dans la communauté, elle en établit abbesse sainte Déotilde, et se renferma dans une cellule pour ne plus s’occuper que de la prière. Sainte Berthe mourut vers l’an 725. Le monastère de Blangy ayant été détruit par les Normands au XIe siècle, Hersende qui en était alors abbesse, se retira avec ses religieuses en Alsace, en 895, dans l’abbaye des chanoinesses d’Erstein ; on y porta aussi les reliques de sainte Berthe et ses deux filles, et cette translation fut signalée par plusieurs miracles.

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In « Vies des saints pour tous les jours de l’année », 9e édition, Alfred Mame et fils éditeurs, Tours, 1881, 381 pages, p.193

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