Saint Eloi naquit près de Limoges, vers 588, de parents riches et vertueux, qui l’élevèrent dans la crainte de Dieu. Comme il montrait beaucoup d’adresse pour différents ouvrages, on le mit chez un orfèvre nommé Abbon, qui était le maître de la monnaie à Limoges. La renommée du talent d’Eloi devint grande. Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent encore plus recommandable : on ne se lassait d’admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité. Il assistait régulièrement aux offices de l’Eglise et aux instructions qui s’y faisaient. Sa réputation le fit appeler à la cour du roi Clotaire II. Ce prince le chargea de faire un trône qui annonçât une magnificence royale, et qui fût orné d’or et de pierres précieuses. Eloi fit eux trônes au lieu d’un, avec la matière qui lui avait été fournie. Le roi fut aussi satisfait de la délicatesse du travail et de la probité de l’ouvrier. Il le fit maître de la monnaie, et voulut qu’il demeurât dans son palais. Comme il reconnaissait en lui une capacité extraordinaire, il lui donna une grande part dans sa confiance. Le crédit dont il jouissait auprès des grands ne l’empêcha point d’exercer sa profession : il se plaisait surtout à faire de belles châsses pour les reliques des saints. Ses travaux ne le détournaient aucunement de ses exercices de piété. Ses belles qualités firent songer à lui pour l’épiscopat : il ne put se refuser au vœu des habitants de Noyon et de Tournay, sièges unis par saint Médard. Il retraça les vertus de ce grand saint, et obtint le même succès que lui. Il expira tranquillement en récitant le cantique Nunc dimitis, le 1er décembre 659.
PRATIQUE. PRESERVOUS-VOUS DES PIEGES DU MONDE PAR LA PRIERE
ET LA RETRAITE
In « Vies des saints pour tous les jours de l’année », 9e
édition, Alfred Mame et fils éditeurs, Tours, 1881, 381 pages, p.346
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