In Claude Malbranke, « Guide de la Flandre et de l’Artois
mystérieux », 2e édition, éditions TCHOU, collection « les guides noirs »,
Paris, 1969, 479 pages, p. 316
Les Lallaing sont une illustre famille. Plusieurs de ses
membres sont devenus légendaires, entre autres Christine, princesse d’Epinoy,
dont l’histoire est très intimement liée à la ville belge de Tournai. D’aucuns,
exagérant le rôle de la princesse, n’ont pas craint, en effet, de la comparer à
Jeanne d’Arc ou à Jeanne Hachette : lorsque Farnèse vint assiéger Tournai
en 1581, cette ville n’était défendue que par une garnison peu importante, car
le Prince d’Epinoy, qui en était gouverneur, avait conduit une grande partie de
ses troupes au prince d’Orange ; sa femme, Christine, prit en main la
défense, elle brava héroïquement tous les efforts de l’ennemi. On connaît, par
exemple, la fière réponse qu’elle fit le 15 octobre 1581, à l’archidiacre
Cotteau lui apportant les condoléances du chapitre de la cathédrale à
l’occasion de la mort de son fils Mathias, et qui profitant des circonstances,
se permettait de parler de reddition : « Tout plutôt que
cela ! »
On sait aussi que c’est grâce à elle que la ville obtint, le
29 novembre une capitulation honorable.
La ville de Tournai lui a élevé une statue en bronze de
Dutrieux (1863), mais surtout, hommage populaire bien plus significatif, elle
en a fait l’un de ses géants processionnels, créé en 1933 et restauré à partir
de 1949.
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