Un monument rappelant le souvenir d'Achille-Arthur-Armand Testelin (6 janvier 1814, Lille - 21 août 1891, Paris) se dressait place de Strasbourg mais, disparu lors de l'occupation allemande de la première guerre mondiale, les lillois perpétuent sa mémoire par ce modeste groupe dressé au bord de la dérivation de la Deûle, non loin du quai du Vault...
D'abord chirurgien militaire, il devint docteur à Paris en 1837, puis exerça sa profession à Lille. Républicain militant sous le règne de Louis-Philippe, il fut nommé, après février 1848, commissaire de la République dans le Nord, devint conseiller général, et fut élu en 1849, à l'Assemblée législative dans ce département. Il prit place à gauche, dans les rangs de la minorité démocratique. Protestant ardemment contre le coup d'État du 2 décembre 1851, il fut expulsé de France. Etabli comme médecin à Bruxelles,
il rentra à Lille à l'amnistie de 1859,
reprit sa profession, collabora aux journaux de
l'opposition, et fut réélu conseiller général du Nord en 1867.
Nommé, le 6 septembre 1870, préfet du Nord, puis, le 30 septembre, commissaire de la Défense nationale dans les départements de l'Aisne, du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, il déploya dans ce poste de réelles qualités administratives et seconda utilement les opérations militaires du général Faidherbe. Pendant la Commune, Testelin ne put jouer un rôle efficace pour calmer les ardeurs révilutionnaires de la Commune mais il fut élu, le 2 juillet
1871, représentant du Nord, en remplacement de Thiers optant pour la Seine.
a l'Assemblée, ses discours et ses interventions porovoquèrent parfois de serieux incidents.
Le 15 décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale ou il continua de se
distinguer par l'ardeur de ses polémiques et de ses reparties.
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