s. d. A. Corvisier – Dictionnaire
d’art et d’histoire militaires – Presses Universitaires de France – Paris,
1988
Bataille livrée entre l’armée du roi de France, Philippe
auguste et les forces coalisées de l’empereur Otton IV de Brunswick, du comte
de Flandre Ferrand et Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. Les alliés,
animés de griefs et de mobiles différents, devaient en outre recevoir l’appui
de l’armée du roi d’Angleterre Jean sans Terre agissant en Poitou. Philippe
Auguste dut donc diviser ses troupes. Au sud, son fils, le prince Louis, mit en
déroute Jean sans Terre le 2 juillet 1214 à La-Roche-aux-Moines (Maine-et-Loire).
Quant à l’armée du Nord, celle du roi de France lui-même, elle dut accepter le
combat un peu plus tard, à Bouvines. Bien secondé par ses communes et sa
chevalerie, bien conseillé par le frère Guérin, Philippe Auguste finit par
l’emporter au terme d’un combat longtemps indécis. Le retentissement de cette
bataille, où la bannière fleurdelisée et l’oriflamme de Saint-Denis l’avaient
emporté sur le dragon et l’aigle impériale, fut considérable. Bouvines fut
célébré dans les vers épiques de la Philippide,
composée par le chapelain de roi, Guillaume Le Breton. Ce dernier montre
comment avant l’affrontement les alliés se partageaient déjà la France et
envisageaient au profit des chevaliers la confiscation de biens de l’Eglise.
Pour Guillaume Le Breton, Bouvines est une victoire de bon droit, du roi de
France, roi des prêtres et de l’Eglise, sur les forces du Mal, conduites par un
souverain excommunié.
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