jeudi 7 mai 2020

Bouvines, dimanche 27 juillet 1214


s. d. A. Corvisier – Dictionnaire d’art et d’histoire militaires – Presses Universitaires de France – Paris, 1988
  
Bataille livrée entre l’armée du roi de France, Philippe auguste et les forces coalisées de l’empereur Otton IV de Brunswick, du comte de Flandre Ferrand et Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. Les alliés, animés de griefs et de mobiles différents, devaient en outre recevoir l’appui de l’armée du roi d’Angleterre Jean sans Terre agissant en Poitou. Philippe Auguste dut donc diviser ses troupes. Au sud, son fils, le prince Louis, mit en déroute Jean sans Terre le 2 juillet 1214 à La-Roche-aux-Moines (Maine-et-Loire). Quant à l’armée du Nord, celle du roi de France lui-même, elle dut accepter le combat un peu plus tard, à Bouvines. Bien secondé par ses communes et sa chevalerie, bien conseillé par le frère Guérin, Philippe Auguste finit par l’emporter au terme d’un combat longtemps indécis. Le retentissement de cette bataille, où la bannière fleurdelisée et l’oriflamme de Saint-Denis l’avaient emporté sur le dragon et l’aigle impériale, fut considérable. Bouvines fut célébré dans les vers épiques de la Philippide, composée par le chapelain de roi, Guillaume Le Breton. Ce dernier montre comment avant l’affrontement les alliés se partageaient déjà la France et envisageaient au profit des chevaliers la confiscation de biens de l’Eglise. Pour Guillaume Le Breton, Bouvines est une victoire de bon droit, du roi de France, roi des prêtres et de l’Eglise, sur les forces du Mal, conduites par un souverain excommunié.

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