Frère d’Etienne de Périer, Antoine Alexis Périer de Salvert
naît à Dunkerque en 1691. Il est lui aussi aussi victime du culte dunkerquois autour de Jean Bart.
Atavisme familial oblige, il embarque comme
volontaire dans l’escadre de Dunkerque à l’âge de 10 ans et entre en 1705 dans
les Gardes-Marine. Il sert sous les ordres de Forbin et de Duguay-Trouin.
Audacieux, il se distingue rapidement au cours de plusieurs combats.
Blessé, il
est fait prisonnier. Il en faudrait plus pour empêcher le jeune homme de
marcher dans les pas de son frère aîné. En 1712, il commande le Lion armé en
course et fait trois prises durant sa campagne. De 1716 à 1719, il est aux
commandes d’une frégate pour la compagnie du Sénégal qui le charge de chasser
les pirates qui écument la côte de Guinée.
Des promotions méritées
An août 1721, il est nommé Enseigne de Vaisseau et navigue
devant les côtes africaines. Durant 4 ans, ses deux expéditions l’occupent à
chasser les Hollandais des forts d’Arguin et de Portendick. En 1730, le voilà
Lieutenant de Vaisseau. On lui confie le vaisseau la Somme ainsi qu’une
commission de Lieutenant du Roi pour diriger, sous les ordres de son frère
nommé gouverneur de Louisiane, une expédition contre les Indiens Natchez qui se
sont révoltés.
Quatre ans plus tard, le voilà sur le Fleuron pour
transporter une compagnie à Dantzig pour l’expédition de Pologne, expédition
qui est un retentissant échec.
En 1738, retour vers les mers africaines avec le
commandement de l’Astrée. A charge pour lui de protéger les navires marchands
sur les côtes de Guinée. Il attaque au retour les corsaires de Salé, un port de
la côte atlantique du Maroc où se sont établis de redoutables marins. Il œuvre
tant et si bien qu’il envoie par le fond leur bâtiment amiral devant Larache en
1739…L’année suivant, il mène sur le Juste une campagne aux Antilles et passe
Capitaine de Vaisseau en 1741. On lui donne successivement le Dauphin Royal en
1742, le Mars en 1745 puis le Northumberland en 1747. C’est quasiment une
affaire de famille puisque son frère Etienne avait enlevé le navire aux Anglais
en 1744 et l’avait fait entrer dans la flotte du Roi. Sur ce vaisseau, il
conduit La Galissonnière au Canada malgré la chasse que lui donnent les
Anglais.
Vers les hautes sphères
1750 est marquée par une nouvelle promotion. Le roi le nomme
Commissaire général d’Artillerie. Le voilà à la tête d’une division sur les
côtes d’Afrique. Deux années plus tard, il reçoit le grade de Chef d’Escadre.
En plus, on lui confie le Bizarre. Le marin est audacieux, il est aussi rusé.
En 1755, alors qu’il commande une division de l’escadre de Dubois de la Motte
envoyée porter secours au Canada et à Louisbourg, il déjoue les escadres
anglaises à l’aller comme au retour...
En juin 1756, il navigue en Manche,
chargé d’une mission d’inspection des côtes avec le Maréchal de Belle-Isle…
Mais le poids des années se fait sentir, comme tous ceux qui ont connue une vie
rude, l’âge fait sentir ses outrages : il est nommé Inspecteur du dépôt
des Cartes et Plans de la Marine en novembre. Peut-être trop éloigné de la mer,
il rend son âme à Dieu à Versailles le 7 avril 1757… Décidément, être à terre
ne réussit guère aux vieux Loups de mer…
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