LETTRES PATENTES DU ROI
Qui ordonnent
l’exécution de l’Edit du mois de Février 1700, portant établissement d’une
Juridiction Consulaire à Dunkerque
Données à Versailles le dix-huit Juillet 1775
Registrées en
Parlement le vingt-quatre Janvier 1776
LOUIS, par la grace de Dieu, Roi
de France & de Navarre : A tous ceux qui ces présentes Lettres
verront, SALUT. L’attention que nous accordons à tout ce qui peut devenir
avantageux au Commerce de notre Royaume, a donné lieu à la Chambre du Commerce
de notre Ville de Dunkerque de Nous représenter la nécessité d’établir dans
cette Ville une Juridiction Consulaire, établissement déjà ordonné par un Edit
du mois de Février 1700 & dont l’exécution a été retardée par un concours
de circonstances qui ne subsistent plus. Nous avons en conséquence résolu de
faire jouir les Négocians de ladite Ville, & ceux qui les fréquentent, des
avantages qui résultent des Juridictions Consulaires dans l’expédition des
affaires du Commerce, & que l’importance de cette Ville rend aussi
précieux ? A CES CAUSES & autres à ce Nous mouvant, de notre certaine
science, pleine puissance & autorité royale, Nous avons dit, déclaré &
ordonné, & par ces présentes signées de notre main, disons, déclarons &
ordonnons, voulons & Nous plaît, que l’Edit du mois de Février 1700,
portant établissement d’une Juridiction Consulaire à Dunkerque, soit exécuté
selon la forme & teneur, & néanmoins, en interprétant la disposition
dudit Edit concernant le choix des Membres qui doivent composer ladite
Juridiction, voulons, pour donner à la Chambre du Commerce de Dunkerque des
marques de la satisfaction que Nous éprouvons de ses services, que dans
quinzaine, à compter du jour de l’enregistrement des présentes, les Présidens
& Conseillers de ladite Chambre procèdent à la première élection du nombre
de Juges & du Greffier ordonnés par ledit Edit du mois de Février 1700,
& qu’à l’avenir ladite élection se fasse par les anciens Juges &
Consuls, conjointement avec trois Députés de ladite Chambre du Commerce. SI
DONNONS EN MANDEMENT à nos amés & féaux Conseillers les Gens tenans notre
Cour de Parlement à Paris, que ces Présentes ils aient à faire lire, publier & registrer, &
le contenu en icelles garder, observer & exécuter selon leur forme &
teneur. CAR tel est notre plaisir : en témoin de quoi Nous avons fait
mettre notre scel à cesdites présentes. DONNE à Versailles le dix-huitième jour
du mois de Juillet, l’an de grace mil sept cent soixante-quinze, & de notre
regne le deuxième. Signé LOUIS, Et plus bas : Par le Roi, LE
MARECHAL DE FELIX DU MUY. Et scellées du grand sceau de cire jaune.
Registrées, oui & ce requerant le Procureur Général du Roi, pour
être exécutées selon leur forme & teneur, & copie collationnée envoyée
au Siège Royal de Dunkerquer, pour y être lues, publiées & registrées.
Enjoint au Substitut du Procureur Général du Roy d’y tenir la main & d’en
certifier la Cour dans le mois suivant l’Arrêt de ce jour. A Paris en
Parlement, les Grand’Chambre & Tournelle assemblées, le vingt-quatre janvier
mil sept cent soixante-seize. Signé YSABEAU
A PARIS, chez P.G. SIMON,
Imprimeur du Parlement, rue Mignon, Quartier S. André des Arts, 1776
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