Les premiers azurs printaniers
Reculent au loin les écumes
Des flots verts, longtemps prisonniers
Sous les brouillards gris et les brumes ;
Les mouettes, de nouveau blanches,
S'entrecroisent dans le ciel pur ;
Les falaises, en lignes franches,
Redressent dans l'air leur grand mur,
Dont hier encor le contour,
Presque effacé par les nuées,
Flottait confusément autour
De leurs pentes diminuées ;
Les dunes blondes reparaissent ;
Et même le vieux cap lointain
Nos yeux surpris le reconnaissent,
Encor sombre et presque indistinct.
Les matelots sortant du port
Tournent un plus joyeux visage
Vers leurs femmes qui, sur le bord,
Crient des souhaits d'heureux voyage ;
Et, dans les flancs vitreux de Fonde
Entrant en lumineux frissons,
Le soleil réveille et féconde
Les amours obscurs des poissons.
Reculent au loin les écumes
Des flots verts, longtemps prisonniers
Sous les brouillards gris et les brumes ;
Les mouettes, de nouveau blanches,
S'entrecroisent dans le ciel pur ;
Les falaises, en lignes franches,
Redressent dans l'air leur grand mur,
Dont hier encor le contour,
Presque effacé par les nuées,
Flottait confusément autour
De leurs pentes diminuées ;
Les dunes blondes reparaissent ;
Et même le vieux cap lointain
Nos yeux surpris le reconnaissent,
Encor sombre et presque indistinct.
Les matelots sortant du port
Tournent un plus joyeux visage
Vers leurs femmes qui, sur le bord,
Crient des souhaits d'heureux voyage ;
Et, dans les flancs vitreux de Fonde
Entrant en lumineux frissons,
Le soleil réveille et féconde
Les amours obscurs des poissons.
Auguste Angellier, "Le chemin des saisons", 1903
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire