Nous vivons une époque formidable et terrible à la fois. Bien calés au fond de nos fauteuils, nous sommes avertis de la moindre catastrophe qui se déroule dans les endroits les plus improbables et dont, parfois, nous n'avons même jamais entendu parler. Nous vivons les guerres en direct, comme si nous étions sur les théâtres d'opération. La presse nous abreuve des moindres faits et gestes des "people" comme si leur seule parole était évangile et que leurs actes étaient une aventure en soi...
Nous sommes connectés au reste du monde, par les téléphones portables qui nous rendent si dépendants qu'on n'oserait même plus aller aux toilettes sans eux, les publicités qui envahissent nos boites à lettres sont devenues aussi numériques: spams, sms, fenetres pop-up intempestives... et de se demander si nous avons encore quelque intimité, même limitée...
Pourtant, nul besoin d'être grand clerc pour voir que malgré cette foule, cette marée humaine réelle comme virtuelle, la solitude est réelle, sentie et ressentie, pesante et que la proximité n'est que factice... Et de se demander régulièrement comment l'on faisait et vivait "avant"...
Et si, en définitive, cette convivialité, cette proximité n'est qu'un trompe-l'oeil, représentation factice des rapports humains d'aujourd'hui.
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