Les régiments d'artillerie à pied sont, contrairement aux régiments d'artillerie de campagne, affectés à la défense des places fortes et sont parfois dénommés régiments d'artillerie de forteresse. En 1914,le 1° Régiment d'Artillerie à Pied (R.A.P.) a sept Batteries actives:
Portion principale à Dunkerque avec les Batteries N° 4-6-7, Boulogne:Batterie N°3, Calais : Batterie N°5, Fraction de Maubeuge:Batteries N°1 et 2.
A PARIS IMPRIMERIE-LIBRAIRIE MILITAIRE UNIVERSELLE L.
FOURNIER
264, Boulevard Saint-Germain 1921
HISTORIQUE
du 1er Régiment
d'Artillerie à pied
Le présent HISTORIQUE relate succinctement les faits les
plus saillants de l'existence des unités pendant la campagne
2e batterie. — La
2e batterie, d'abord affectée à la Place de Dunkerque, est dirigée le 18 mai
1916 sur le front de la Somme.
Elle prend position près d'Herleville et prend part à tous
les combats de la bataille très rude qui commence et qui se prolonge jusqu'à
décembre. Ses pertes sont assez sérieuses et de nombreuses citations viennent
récompenser le courage du personnel.
En janvier 1917, elle se rend dans la région de Ludes, où
elle occupe diverses positions successives. En janvier 1918 elle s'installe à
Cauroy, en avril, à Hermonville. Le 27 mai au déclenchement de la grande offensive allemande,
la batterie reçoit du commandant de Groupe, l'ordre de mettre ses pièces hors
de service. Le personnel bat en retraite jusqu'à Villenard. La batterie est
dissoute en août.
3e batterie active. — La 3e batterie est affectée à la
défense de la Place de Paris jusqu'au 10 octobre 1914. A cette date elle se
rend à Bailleul. Le 24 octobre à Arras. Le 23 février 1915, la batterie est
organisée en batterie montée ; elle passe au 78 régiment d'artillerie, le 6
juin 1915.
3e batterie. — La 3e batterie, constituée le 17 février 1916
par ordre du général commandant en chef est d'abord affectée à la défense du
front de mer de la Place de Dunkerque ; le 9 novembre 1916, elle est envoyée à
Cherbourg et mise à la disposition du lieutenant-colonel Lucas-Gérardville,
président de la Commission d'A.L.V.F.
4e batterie bis. — La 4e batterie bis armée de 4 canons de
155 long prend position le 21 mars 1915 près de Bully-Grenay et est aussitôt
employée à contrebattre l'artillerie ennemie. Le 24 avril elle réduit au
silence une batterie allemande de 210. Le 29 mai elle subit un bombardement d'une
extrême violence qui ne provoque pas de pertes grâce aux excellentes
dispositions prises par le commandant de batterie. Le 5 juillet, la batterie se déplace et s'installe près de
Wavignies ; le 20 juillet, elle devient la 52e batterie du 43e régiment d'artillerie.
14e batterie. — La 14e batterie est constituée le 1er mars
1916 avec les effectifs de la 7e batterie territoriale du 1er R. A. P. Elle se
trouve à ce moment en Belgique à Woesten ; jusqu'à la. fin de la campagne, elle
ne quitte pas cette région. Pendant l'été 1916, elle occupe près de
Coxyde-Bains, une position violemment bombardée à plusieurs reprises. En
octobre au cours d'une attaque des troupes alliées, elle est encore vivement
contrebattue par l'artillerie allemande ; elle subit des pertes importantes en
tués, blessés ou intoxiqués par les gaz que l'ennemi lance en abondance.
L'année 1917 est signalée par des faits semblables : bombardement intense,
pertes nombreuses et fréquentes. De multiples citations récompensent la belle
attitude des hommes sous le feu.
Les pièces sont toujours servies avec calme, souvent avec
héroïsme. Au mois de juillet, l'attaque alliée aboutit à la prise de Bixshoote,
de Korteker. La 14" batterie qui en septembre, se trouve à Kruistraat, a
ainsi participé à toute' l'offensive des Flandres, et a tiré pendant cette
offensive près de 20.000 coups de canon. Pendant l'année 1918 la 14e batterie
continue de participer aux offensives alliées sur le front de Belgique. Son
capitaine commandant est fait chevalier de l'ordre de Léopold, en juillet 1918,
pour avoir, selon sa citation élogieuse, participé depuis leur début, aux
batailles de l'Yser et des Flandres et fait preuve des plus belles qualités
militaires. La. 14e batterie passe, au mois de septembre, à la disposition de
l'armée belge, et effectue ses derniers tirs lors de l'offensive d'octobre, qui
amena la prise de Roulers et d'Iseghem.
15e batterie. — Le 1er janvier 1918, la 15e batterie est en
position sur la route de Montzéville à la Claire (Meuse). Elle y reste jusqu'à
l'armistice, et effectue durant ce laps de temps des bombardements journaliers.
Le 15 novembre 1918, la' 15e batterie est dissoute, et-son personnel sert à
former le 153e R. A. P.
17e batterie (bis). - La 17e batterie (bis) est formée au
mois de juin 1916. Elle s'embarque à Dunkerque pour se rendre à Iseghem
(Belgique). Elle y reste jusqu'en octobre. A cette date, elle est ramenée à
Vincennes ; elle est dissoute le 1er novembre 1916.
18e batterie. — La 18e batterie est constituée le 1er mars
1916, et prend position en août 1916 près de Nieuport-Bains. Pendant la fin de
l'année 1916, et le commencement de 1917, elle bombarde efficacement les
positions ennemies, et éprouve elle-même des pertes à plusieurs reprises. Au
mois de juillet 1917 elle prend part à l'offensive des Flandres. Au
commencement de l'année 1918 ; la 18e batterie change plusieurs fois de
position et, au mois de septembre elle passe à la disposition de l'armée belge.
Elle s'installe à Nieucapelle puis à Proven. Elle prend part à l'offensive des
armées belge, anglaise et française. Après l'armistice, la batterie reste à
Rexpoede. En 1919 elle rentre en France. Elle est dissoute à Lille le 15
juillet.
- 20e batterie active. — Constituée le 1er mars 1916, la 20e
batterie s'installe à Nieuport-Ville. Elle perd son commandant, le lieutenant
Jeanjard, tué d'un éclat d'obus le 3 mai ; le 3 août, le nouveau lieutenant
commandant Mouzon est tué au cours d'un nouveau bombardement. Jusqu'au mois de
juin 1917, la batterie prend part à de nombreuses actions, et essuie de
violents bombardements qui lui occasionnent quelques pertes. Elle s'en va en
repos à Burne, et, un mois apres, en juillet 1917 elle se dirige de nouveau
vers le front et prend position dans le bois de Nordhoek, puis au sud de Nieucapelle
et enfin à l'ouest de Loos. Au mois de juin 1918, la batterie occupe une
position nouvelle à Ghyvelle, en septembre, elle se rend à Elverdingen. Elle
occupe encore diverses positions, et elle est mise à la disposition de l'armée
belge. Au mois de janvier 1919 la batterie est envoyée à Iseghem (Belgique) et
son personnel employé à la surveillance et au lotissement des munitions dans
différents dépôts.
22e batterie. — La 22e batterie a été formée avec les
effectifs de l'ex 60e batterie le 1er mars 1916. Elle ne quitte pas la Belgique
pendant les trois années suivantes et jusqu'à la fin de la guerre.
En position d'abord à Oostduinkerque-Bains où elle sert des
pièces sur le front de mer, elle se trouve en 1917 à Ghyverinchove puis de
nouveau à Oostduinkerque. Elle effectue des tirs fréquents et prend part à des
actions nombreuses. A plusieurs reprises elle subit des pertes par suite du
bombardement ennemi. En 1919, la batterie est en Belgique. Son personnel est
occupé à la manipulation des munitions, Elle est dissoute en juillet 1919.
23e batterie. — Constituée à Dunkerque en décembre 1914, la
23e batterie est envoyée près de Bully-Grenay. Elle reste dans cette région
jusqu'au mois de juillet 1915 et effectue des bombardements journaliers. Le 15
février, elle passe au 43e régiment d'artillerie.
24e batterie. — La 24e batterie est affectée à la défense de
l'Yser et prend part à l'offensive des Flandres, à Nieucapelle, du 3 juillet au
19 novembre 1917. En avril 1918, la batterie est en position au sud de la Panne
(Belgique). Elle est mise à la disposition de l'armée belge le 20 septembre
1918.
24e batterie. — Le 1er jour de la mobilisation, la 24e
batterie est désignée pour défendre l'ouvrage ouest de la Place de Dunkerque.
Quatre mois après, en décembre 1914, elle part pour le front
et met en position à Bully-Grenay (Pas-de-Calais). - , Pendant près d'un an
cette batterie tire constamment, et remplit courageusement les missions qui lui sont confiées. Elle
est dissoute, le 15 juillet 191.
28e batterie. — La 28e batterie se trouve le 1er mars 1916 à
Carency. Elle était jusqu'à cette date, la batterie du 9e d'artillerie. Elle
n'occupe cette position que jusqu'en septembre 1916.
Au mois de mai elle soutient une attaque anglaise sur la
côte 140 et, quelque temps après, elle subit plusieurs bombardements ennemis
d'une extrême violence. En septembre, elle embarque pour le Tremblay où elle va
être versée au 87e R. A. L.
43e batterie. — La 43e batterie, constituée au 1er mars
1916, occupe des positions formant le front de terre de Calais. Elle est
dissoute le 1er février 1919.
44e batterie. — La 44e batterie constituée le 1er mars 1916,
occupe des positions constituant le front de mer de Calais. Le 1er février elle
est dissoute et son effectif passe à la 45e batterie.
44e batterie. — La 44e batterie entre en campagne le 3 août
1914. Elle reste quelque temps à Dunkerque, puis va servir des batteries de 120
et de 155 à Furnes et Rousdamme. Elle conserve ces positions jusqu'au mois de
février 1916. Rattachée partiellement d'abord, presque totalement en avril
1915. au détachement d'armée de Belgique, la 44e batterie effectue,
journellement, des tirs très efficaces, prend part à des actions sérieuses et
subit quelques pertes. De nombreuses citations attestent le courage de' ses
officiers, sous-officiers et soldats. A la date du 1er mars, la batterie est
dissoute et son effectif sert à former les 13e, 15e et17e batteries du 1er R.
A. P.
46e batterie. — La 46e batterie est créée le 1er avril 1915
pour assurer la défense de la côte du secteur de Dunkerque. Elle est dissoute
le 1er mars 1916.
50e batterie. — La 50e batterie est formée au Havre le 16
septembre 1916 et affectée aussitôt à la défense du front de mer. Elle va
servir des pièces installées à Pollet près de Dieppe. Elle conserve cette
position jusqu'à la fin de la guerre et se tient constamment en alerte, pour
parer aux bombardements d'avions ou de navires ennemis. La 50e batterie est
dissoute le 16 janvier 1919.
Détachement de la 51e batterie. — Train blindé de 200 mm. —
Ce train blindé, armé d'obusiers de 200 mm. sur affûts
trucks part pour Anvers et y arrive au mois d'octobre 1914. Il prend part à
plusieurs opérations autour de cette Place en effectuant de nombreux tirs sur
les positions ennemies. Son séjour en Belgique dure à peine un mois. En
novembre le train blindé opère dans la région de Verdun. Durant la fin de
l'année 1914 et pendant l'année 1915, il change de position presque chaque
jour. Il installe successivement ses obusiers a Cumières, à Aubréville, à
Grandchena, à Douaumont, au bois d'Avocourt, etc. Sa mission se termine au
début de 1916. A ce moment, le train blindé regagne le Havre pour y faire des
tirs d'essai.
52e batterie. — La 52" batterie qui devient par la
suite la 8° batterie du 71e A. L. G. P. est constituée à Mailly en septembre
1916. Pendant sa campagne qui dure jusqu'à la fin des hostilités, cette
batterie change plusieurs fois de position et ne reste jamais inactive. De
Meurival (Aisne) elle part pour la Belgique (juillet 1917). En septembre 1917,
nous la retrouvons dans l'Aisne près de Vailly, et, en février 1918, à
Dieulouard (Meurthe-et-Moselle).
De violentes actions signalent son passage sur cette
position. Au cours d'un bombardement aérien, effectué par l'ennemi, le capitaine commandant est tué par un éclat de bombe. Au mois de juin 1918, la 8e
batterie, alors en position près de Villers-sur-Coudun, essuie un bombardement
intense de l'artillerie allemande, bombardement consécutif à une attaque de
l'infanterie ennemie. Les artilleurs, gênés par le port du masque, mitraillés
par les avions ennemis, n'en continuent pas moins leur tir avec courage. La
batterie quitte ensuite l'Oisç pour la Somme, puis revient dans la Meuse à
Bebrupt, en septembre 1918. Elle assiste à la fin de la guerre à Champenoux
(Meurthe-et-Moselle) et est dissoute au mois de mars 1919.
54e batterie. — La 54e batterie est constituée à Dunkerque
avec les éléments évadés de Maubeuge. Elle part pour Furnes dès le mois de
novembre 1914, et installe ses pièces à Boischout. Elle reste sur cette
position pendant près d'un an et effectue, tous les jours, des tirs sur
Westende, Lombaertzyde, et sur diverses batteries allemandes. La batterie subit
des pertes nombreuses en blessés, par suite du bombardement ennemi. De
nombreuses citations attestent que le personnel se comporte avec courage. La
54e batterie devient la 52e batterie du 10e régiment d'artillerie le 21 juillet
1915.
55e batterie. — La 55e batterie part de Dunkerque au mois
d'octobre 1914 et va servir des pièces autour de Furnes. Elle tire sans répit
sur de nombreux objectifs, en particulier sur Lombaertzyde et Ramscapelle. Elle
reste dans cette région pendant l'année 1915 ; en mai, en décembre de la même
année, elle prend part à des actions violentes. Les tirs ennemis font subir
quelques pertes à son personnel qui se comporte avec courage en toutes
circonstances. Au mois de février 1915, la 55e batterie devient la 25e batterie
du 1er R. A. P.
60e batterie (44e Groupe de 240 tracteurs). — Formée à
Mailly le 1er avril 1917, la 60e batterie va mettre en position à Bebrupt en juillet 1917. Durant plus d'une année, elle se déplace
constamment. En octobre 1917, elle est en Belgique, à Adinkerque. En janvier 1918, elle est à Suarce. En mai, à Wavignies
(Oise). Pendant les mois d'août et septembre, la 60e batterie, alors
en position à Moulainville (Meuse) contribue à soutenir les attaques
américaines sur le saillant de Saint-Mihiel. La 60e batterie est dissoute au
mois de mars 1919 à Bouxières-aux-Dames près de Nancy.
61e batterie de 90. — La 61e batterie part de Dunkerque, le
30 septembre 1915 et va mettre en position au nord d'Elverdinghe. Au mois de janvier 1916, elle quitte cette position pour
aller s'installer à mi-chemin entre Oosduinkerque et Nieuport. Le 1er mars
1916, la 61e batterie devient la 23e batterie du 68 Groupe du 1er R. A. P.
61e batterie du 44e Groupe. — Partie de Mailly le 1er avril
1917, la 618 batterie va effectuer des tirs sur une position située aux
environs de Bebrupt (Meuse). Au mois d'août 1917 elle devient la 178 batterie
du 718 A. L. G. P. La 178 batterie ainsi constituée occupe de nombreuses
positions jusqu'à la fin de la campagne. Elle se rend en Belgique (près d'Adinkerque) en octobre
1917, puis revient en France et s'installe non loin de Belfort ; en août 1918,
elle est à Sommedieue (Meuse). En octobre, à Bourbach-leBas (Haut-Rhin) ; puis
à Sivry (Meurthe-et-Moselle). Le 1er septembre 1919 elle devient la 2e batterie
du 89e R. A. L.
64e batterie. — La 64e batterie, née de la 128 batterie du
6* R. A. P. part du camp de Mailly en juillet 1917 et va mettre en position sur
la route de Reims à Fismes au mois d'août de la même année ; elle devient la
20e batterie du 71e A. L. G. P. La 20e batterie toujours armée de pièces de gros calibre
continue d'effectuer des tirs importants dans divers secteurs. Elle passe de la
Marne dans l'Oise, puis dans la Somme où le 9 juin 1918, elle prend part à
Saleux, à une bataille de deux jours et effectue avec succès sous-le feu de
l'ennemi, une manœuvre difficile. Après l'armistice,. à la suite d'une courte
occupation la batterie rentre à Belfort et est dissoute au mois d'octobre 1919.
Détachement du train blindé. — Le détachement du train
blindé est formé le 1er février 1915. Le train part de Dunkerque pour
Villers-Daucourt (Marne). Il reste plusieurs mois sur cette position et
effectue, journellement des tirs importants. Au cours d'un bombardement violent
des batteries du train blindé, effectué par l'artillerie ennemie, le commandant
du détachement, le lieutenant Vasseur, grièvement blessé aux jambes, conserve
son sang-froid, continue d'assurer le commandement avec calme et donne un bel
exemple de courage. Au mois de décembre 1915. le détachement est dissout. Le
train blindé rentre à Dunkerque.
Détachement de la 1re batterie territoriale. — Ce
détachement, formé par décision du 14 septembre 1915 du commandant du 1er R. A.
P. s'équipe à Dunkerque et est dirigé sur Biekoek (Belgique) où il séjourne du
15 septembre au 23 février 1916.
Le détachement, qui sert deux pièces de 220, tire peu ; il
est surtout employé à faire l'instruction des artilleurs belges du secteur.
5e batterie territoriale. — Cette batterie est partie de
Dunkerque le 19 février 1915 pour aller prendre position à Nieuport-Bains (Belgique).
Elle y reste jusqu'à sa dissolution, qui a lieu le 29 février 1916. Pendant toute cette période, la batterie a tiré très
activement sur l'artillerie adverse, provoquant des ripostes parfois, très
violentes qui ont amené quelques pertes dans le personnel. Le capitaine Witzig,
commandant la batterie, obtint le 19 mai 1915 une citation très élogieuse pour
les services rendus à l'infanterie du secteur par l'efficacité de ses tirs.
7e batterie territoriale. — La 7e batterie territoriale,
restée à Bergues jusqu'au mois de juillet 1915 se dirige, à cette date,
sur le front et va mettre en position à côté d'Elverdinghe. Elle prend part à
des bombardements du front ennemi et à des actions de nos troupes en
coopération avec l'armée anglaise. Le 30 août 1915, son capitaine commandant,
âgé de 60 ans, le capitaine Le Noir de Tourteauville, est tué à son
observatoire par un obus allemand. La batterie prend part à une action
générale, en septembre 1915- sur le front anglais. Le 1er mars 1916 elle devient
la 146 batterie du 1er R. A. P.
Détachement de la 7e batterie territoriale. - Ce détachement
armé d'obusiers de 200, part de Bergues au mois de février 1915. Après avoir séjourné en divers points du front, il vient
mettre en position à Perthes. Deux violentes attaques allemandes, l'une dirigée
sur Sommepy, l'autre sur Tahure, ont lieu à cette époque (octobre, novembre
1915). Le lieutenant commandant le détachement, blessé au cours de ces actions,
amputé ensuite, est cité à l'ordre de l'armée. Le détachement part pour
Vincennes le 24 novembre 1915 et est versé au 83e R. A. L.
9e batterie territoriale. - Mobilisée à Boulogne-sur-Mer le
2 août 1914, elle est affectée d'abord à la défense de la Place. Elle part en
septembre pour Dunkerque, le 27 octobre, pour le front de Nieuport. Le 1er mars
1916, la 9e batterie devient la 24e batterie.
24e batterie. - Cette batterie est affectée à la défense de l'Yser et prend part à l'offensive des Flandres à Nieucapelle du 3 juillet au
19 novembre 1917. En avril 1918, la batterie est en position au sud de la Panne
(Belgique). Elle est mise complètement à la disposition de l'armée belge le 20
septembre 1918.
11e batterie territoriale. - La 11e batterie part de Lille
le 3 août 1914 pour se rendre à Verdun. Elle effectue des travaux autour de
cette Place, et sert des pièces lourdes à divers endroits. En 1915, elle est à Châteauroux, Moranville et au fort de
Vaux. Envoyée ensuite à Lunéville, où son personnel est dispersé
dans diverses batteries de tir, la l1e batterie est dissoute en février 1916.
-
20e batterie territoriale. - La 20e batterie
territoriale est affectée, le 30 août 1914, à la défense du secteur ouest de la
Place du Havre. Elle s'installe à Octeville-sur-Mer puis à Sanvic où elle
assure divers services. Elle est dissoute le 1er mars 1916.
24e batterie territoriale. - Mobilisée à Saint-Marcel dans l'Eure, au mois d'août 1914, la 24e batterie occupe ,1e fort
de Cormeilles-en-Parisis. Elle se transporte en septembre 1915 à Méry (Oise)
puis, au mois d'octobre, à Boulogne-la-Grasse, où elle est mise à la
disposition de la 6\ Armée. Elle se rend ensuite à Onvillers (Somme) puis au
Quenel et à Méricourt. Dans toutes ces positions, la batterie s'occupe à des
travaux de terrassements. Elle est dissoute le 1er mars 1916.
26e batterie territoriale. — La 26e batterie est formée à
Vernon, le 6 août 1914, elle cantonne à Poissy jusqu'au 9 août 1915, puis à
Saint-Thibaud. Elle effectue des travaux de toutes sortes dans , la région de
Craonne. Elle est dissoute le 1er mars 1916.
41e batterie territoriale. — La 41e batterie constituée au
Hâvre dès les premiers jours de la mobilisation y reste jusqu'au 27 mars 1916.
Pendant cette période, elle assure les services de l'artillerie et de la Place
et envoie des renforts aux autres batteries du 1er R. A. P.
Citations collectives obtenues par les unités du régiment
Ordre général n° 142. — Le général Rouquerol commandant la
29e D. 1. cite à l'ordre de la division l'artillerie lourde rattachée à la 2ge
D. I. pour le motif suivant : i v « Sous l'habile et énergique commandement du
lieutenant-colonel Barbier, a rendu des services inappréciables à la division,
suppléant par sa mobilité, par sa bravoure et par la précision de son tir à la
grande infériorité numérique de ses batteries par rapport à l'artillerie
allemande. Depuis plusieurs mois, sans être relevée, soumise à des
bombardements fréquents et intenses, a continué à tenir tête à l'ennemi en
dépit de pertes parfois lourdes en personnel et en matériel et a donné
constamment un bel exemple d'énergie, de ténacité et de vaillance. »
S. P. 129 6 octobre 1916 Signé : G. ROUQUEROL.
Ordre général n° 38. — Le général Balfourier commandant le
36e C. A. cite à l'ordre du C. A. le 5e Groupe du 1er R. A. P. sous les ordres
du capitaine Ruilly pour le motif suivant : « Soumis presque quotidiennement à
des actions d'artillerie pendant deux mois (janvier et février 1917) s'est
toujours maintenu sur ses positions grâce à la manière dont il avait organisé
ses emplacements, à l'énergie des officiers, au courage "du personnel,
donnant ainsi un bel exemple d'énergie et de sang froid. »
Au Q. G. le 8 mars 1917 , Signé : BALFOURIER.
Ordre général n° 283. - Le général commandant la 29e D.I. cite à l'ordre de la division l'artillerie lourde détachée
dans le secteur de Nieuport, pour le motif suivant : « Composée du 4e Groupe
du 48e A. L.. sous les ordres du commandant Delebecque, du 5e et du 6e Groupe
du 1er R. A. P., sous les ordres respectifs du capitaine Rouilly et du
capitaine Leroy, de l'Artillery Royal Navy, sous les ordres du capitaine de
frégate Halakan et enfin de l'artillerie de front de mer sous les ordres du
lieutenant de vaisseau Rénaux, n'a cessé, sous l'habile et énergique direction
de son chef, le lieutenant-colonel Bartier, de rendre les services les plus
précieux. En majeure partie depuis plus de. 2 ans, au front sans repos, et bien
que soumise presque constamment aux feux précis et nourris d'une artillerie
supérieure a su néanmoins, grâce à la valeur et au dévouement des cadres et des
hommes, tenir tête à cette artillerie et lui infliger des pertes. De concert
avec l'artillerie de campagne, sous les ordres du lieutenant-colonel Givierge
qui, elle aussi est constamment sur la brèche, n'a pas peu contribué à aider
l'infanterie à repousser les attaques de l'ennemi. »
Au Q. G. le 13 juin 1917 Le général Bernard commandant la
29e D. I.
Signé : BERNARD.
Ordre général n° 224. — Le lieutenant-colonel Pujos
commandant l'artillerie de la division nord, cite à l'ordre de la division
(brigade) les batteries du 5e Groupe du 1er R. A. P. sous les ordres du
capitaine Collin et des lieutenants Arnaud, Xavier et Defoor. « Ont participé à toutes les attaques des Flandres de
juillet à octobre 1917. Ayant eu leur personnel officiers cadres et canonniers,
diminué de plus de moitié par d'incessants bombardements en obus toxiques, ont
continué à remplir leur mission, à l'entière satisfaction de tous, contribuant
largement aux beaux succès de la période susdite. »
P. C. le 7 novembre 1917 Signé : Pujos.
Ordre du Régiment no 220. — Le colonel Dedieu Anglade
commandant le 120e régiment d'A. L. cite à l'ordre du régiment la 4e pièce de
la 21e batterie du 1er régiment A. P. « Sous le commandement du brigadier Noiret (déjà cité),
servie par le maître pointeur Marchaud Paul, l'artificier Bacquet Edouard et le
servant Labitte Abel, le 14 mars a continué à assurer le service de sa pièce
malgré un violent bombardement d'obus de gros calibre. N'a cessé le feu que
lorsque la pièce s'est trouvée hors d'état de continuer le tir, un projectile
étant tombé sur l'arrière de la plate-forme.
Le 23 mars 1918 Signé : ANGLADE.
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