In Claude Malbranke, « Guide de la Flandre et de l’Artois
mystérieux », 2e édition, éditions TCHOU, collection « les guides noirs »,
Paris, 1969, 479 pages, pp. 189-190
« Le long d’une route, il y a la chapelle de la
Sainte-Vierge-dans-les-tilleuls (Onze
Lieve Vrouwe ter Linden-Boomen), raconte Armand de Bertrand. On l’invoque
non seulement pour la fièvre, mais encore dans une foule de circonstances de la
vie. Ce petit monument n’est pas très ancien. Dans le pays, il existe une
tradition qui rappelle qu’autrefois des fantômes apparaissaient en ces lieux
toutes les nuits et causaient un effroi mortel aux voyageurs. Voulant mettre
fin à ce déplorable état de choses, le propriétaire du terrain, du nom de
Rollier, y fit construire un oratoire et mit ainsi cet endroit sous la
protection de la Vierge. Depuis cette époque, les esprits nocturnes
n’apparaissent plus qu’à de longs intervalles, comme à l’approche de calamités
publiques » (1853) Van Gennep, qui rapporte le fait, s’étonne que la
christianisation ait transformé les fantômes en présages. D’autre-part,
ajoute-t-il, « on ne voit aucun lien entre les fantômes, la guérison de la
fièvre et le nom donné à la Vierge locale qui indique probablement l’existence
ancienne, en cet endroit d’un tilleul sacré ou sanctifié ».
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