Si Rome célébrait les mères en fêtant les matrones, l'habitude d'honorer les mères n'en a pas moins pris une tournure différente au XXe siècle. En 1920, la France instaure une journée des Mères de familles nombreuses. Il est vrai que la saignée démographique de la Grande Guerre impose de les mettre à l'honneur, entre les hommes tombés au front (plus d'un million et demi pour la France), les civils tués sur les zones de guerre et le déficit des naissances qui n'ont pu se faire par l'éloignement des hommes, la France ne peut faire autrement que recourir à la généralisation de l'emploi féminin (il ne se cantonne plus à certaines couches de la société) et à l'immigration massive comme elle le fit avec les mineurs polonais... Cette journée est officialisée en 1929 afin d'appuyer la politique nataliste nécessaire pour le pays.
C'est en pleine guerre, en 1941, que la fête des mères devient officielle, dans le cadre de la "Révolution Nationale" prônée par le Maréchal Pétain, le retour à des valeurs traditionnelle devant rendre toutes ses forces à une France battue, démoralisée et occupée alors pour moitié...
En 1950, la loi du 24 mai décrète que la la République rend hommage aux mères françaises, en confiant l'organisation au ministre de la santé... L'organisation en incombe depuis 2004 au ministre de la famille...
Quoi qu'il en soit, et quels que soient les rapports que nous ayons avec nos mères, difficile de passer outre à la célébration de la "femme de notre vie" (pas de sentimentalisme exacerbé, la mère du plumitif flamand derrière le clavier est et reste sa meilleur copine...).
conclusion : bonne fête à toutes les mamans que nous connaissons...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire