Saint-Willibrord
naît dans le Northumberland en 658 et entre enfant au monastère. Son prieur
partant pour Rome, il l’accompagne pour y terminer ses études. En 689, le roi
Pépin II d’Austrasie demande des missionnaires aux moines anglo-saxons.
Willibrord prend donc le chemin de la Frise, réputée inhospitalière.
Bien vite,
il fait son pèlerinage à Rome où le pape le confirme dans sa mission
apostolique. De retour, il s’installe à Anvers mais Pépin II le charge
d’intercéder auprès du pape Serge Ier car il veut être sacré. Le voyage lui est
profitable : il revient chargé du titre d’Archevêque des Frisons !
Nul doute qu’il ait convaincu le Pape de l’importance de conversion des païens.
Il déménage alors à Utrecht, élève des églises durant ses voyages, fonde le monastère
d’Echternacht au Luxembourg puis prend la route du Danemark. Là, l’accueil est
très nettement moins chaleureux.
Qu’importe !
Il retourne au Pays des Francs: il prêche, brise des idoles et toujours
s’applique à convertir le « paganus », terme latin qui désigne autant
le païen que… le paysan. C’est que le christianisme s’est avant tout développé
en ville. La vie y est rude même pour un moine rompu aux privations. Tous les
moyens lui sont bons : il fait venir d’autres missionnaires, fonde des écoles,
des monastères… Durant la guerre de succession de Pépin II, il suit Charles
Martel et ne revient à Utrecht qu’en 718 où tout est à rebâtir. Une tâche
immense à laquelle il s’attèlle avec Saint-Boniface, l’évêque de Mayence.
Infatigable, il créé encore quelques monastères, notamment en Alsace et revient
enfin à Utrecht en 728. C’est qu’à l’âge, exceptionnel alors, de 70 ans, les
routes sont fatigantes ! Finalement, il rend l’âme en 739 à Echternacht où
reposent ses reliques. L’Apôtre de la Frise est fait saint-patron d’Utrecht …
et de Gravelines. En effet, selon la tradition, en mettant le pied sur une côte
sauvage et marécageuse, il fonda un hameau de pêcheurs sur un petit groupe
d’habitations, que l’on connaît sous le nom des Huttes… Des Huttes à Gravelines,
il n’y avait qu’un petit pas à franchir
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