Hier, en allant rechercher des liens sur Histoiresdunord2, quel ne fut pas mon étonnement... Les liens apparaissent dans Google, les vignettes photos, les rapports existent dans Statcounter mais le blog a disparu...
L'interface ne reconnait plus l'adresse courriel qui lui etait affectée, et un panneau vous apprend que le site a été entièrement effacé... Voilà donc plusieurs années disparues, pas loin de 133.000 pages consultées, des articles, des textes, des photos... envoyées au néant...
et evidemment aucune adresse à qui demander des comptes à part un renvoi vers une FAQ qui ne répond... à rien...
Independant de notre volonté mais qui nous fait hésiter entre tristesse et colere...
On va donc tenter de le prendre du bon coté, ce sera le pretexte à tout refondre mais certainement ailleurs qu chez Blogspot parce que là... c'est on ne peut plus léger...
jeudi 23 août 2018
vendredi 17 août 2018
sous la haute voûte de la "cathédrale"
A la "cathédrale" des ACF, l'atelier AP2, qui jouxte le FRAC, dans le quartier du Grand large, se tient une exposition gratuite, il suffit juste de se signaler à l'accueil du FRAC pour y retirer le ticket d'entrée. Une fois la porte passée, c'est une petite immersion dans le tournage du film de Nolan qui y est proposée. L'on pensera ce que l on veut du film aux trois Oscars (techniques) tourné à Dunkerque (je réserve mon jugement d'historien et de cinéphile, peut-être y reviendrais je dans un post ultérieur) mais l'exposition permet de tourcher du doigt un aspect technique qui fait que la magie du cinéma peut opérer.
En effet, contrairement à bien des films, Nolan n'a pas eu recours aux CGI, ces techniques faisant un large appel aux trucages numériques et autres incrustations (à mon sens, cela aurait certainement pu renforcer l'aspect dramatique et appuyer un peu plus vers la vérité historique, mais ceci est un autre débat...)...
L'on y trouve la maquette utilisée pour le naufrage du navire-hopital (initialement le Rogaland de Stavanger), et les maquettes de civières, gilets de sauvetages et autres caisses présentées à côté d'elle... La cheminée d'un navire coulé qui apparaissait seule à l'écran... les faux pylones qui étaient sur la digue et où l'on découvre qu'ils sont fait de polystirène, quelques éléments de la façade appliquée sur le Kursaal pour le transformer en cimenterie, des toles de plastiques devenues métalliques et rouillées, mais surtout les camions constituant les jetées provisoires où seuls les chassis sont "réels", la carosserie ayant été copiées en fibre de verre et résine... un peu plus loin, des élements de la fausse jetée, construite pour le film, permet d'avoir une autre idée de l'ingéniosité des équipes de décorateurs. Enfin, nombreux sont les panneaux explicatifs et les vidéos. Une visite qui complète agréablement (mais rapidement au final) celle du musée du Bastion 32, agrandi en investissant de nouvelles casemates.
petite remarque en passant... Les pneus des camions sont "à plat"... crevés ou dégonflés, cela revient au même, tout simplement parce qu'à l instar de ce qui s'est passé en 1940, les camions se sont mis à flotter avec la montée de la marée... à plus forte raison que ceux du tournage, en résine, étaient encore plus legers que ceux du B.E.F.... aux mêmes causes, les mêmes effets...
tradition mariale à Dunkerque
15 août 2018… jour férié dans une France laïque qui reste attachée
à ses traditions. Comme partout en France, le jour de l’Assomption de la Vierge
est célébré dans toutes les paroisses de France et de Navarre. Cette fête
religieuse est reconnue comme telle au XVIIe siècle par le roi Louis XIII. Sans
héritier après vingt ans de mariage, il demande à ses sujets de faire, dans
chaque paroisse, le 15 août, une procession afin d’avoir un fils. Le miracle a
lieu. Louis XIV naîtra l'année suivante (ce n’est pas pour rien que l’héritier
au trône de France reçoit Dieudonné en second prénom). En guise de
reconnaissance, en 1638, le roi publie l’Edit officiel qui déclare prendre la
Vierge comme protectrice et patronne du Royaume. Le 15 août devient alors fête
nationale... et jour férié.
la niche où la Vierge se trouve toute l'année restera vide pour la journée
Une vierge "miraculeuse" pour Dunkerque
Passons sur les vicissitudes de la date, elle reste marquée
par la fête religieuse. Si à Lourdes ou à Pontmain (dans la Mayenne), elle est
synonyme de reconnaissance pour les apparitions mariales, Dunkerque la relie à
la découverte d’une statue de la Vierge lors des travaux sur les remparts
bourguignons. En 1403, des ouvriers qui y œuvrent sont surpris par le
jaillissement d'une source d'eau pure dans le sable (là aussi, cela tient
quasiment du miracle car l’on se trouve au bord du rivage marin). Ils
découvrent à côté de cette source, une petite statue en bois (32 cm) de la
Vierge Marie portant l'enfant Jésus dans ses bras, qui pourrait être l'œuvre
d'un pêcheur qui l'aurait taillé au couteau pour orner la proue de sa barque et
qui aurait été perdue lors d'une tempête. On l'appela Notre Dame de la
Fontaine, puis Notre Dame des Dunes.
La légende veut que la statue, emportée en divers lieux
dignes de l'abriter, disparaissait toujours pour réapparaître sur les lieux de
la découverte, comme si la Vierge souhaitait y être vénérée là tout
particulièrement. Une Chapelle fut construite, longtemps isolée dans les
remparts de Vauban, transformée en atelier de munitions à la Révolution, la
Chapelle explosa en 1793 et restera en ruine jusqu'à ce qu'une souscription
publique en permette la reconstruction en 1815.Lieu de vénération des dunkerquois, elle renferme de
nombreux exvotos, témoignages de reconnaissance de marins. Les vitraux, qui
racontent son histoire ont été réalisés à partir de 1953 d'après les dessins de
l'abbé Pruvost, prêtre et artiste.
Une fois l’an, elle est descendue de sa niche pour être
portée par des bazennes, épouses des patrons-pécheurs en procession (autrefois
au travers de la ville, le parcours est nettement raccourci aujourd’hui). En
avant de la procession, derrière la croix, elle est précédée du filet-saint,
puis viennent les bannières de procession et la maquette votive d’une goélette
de pêche à Islande, le Notre-Dame de Grâce, histoire de rappeler ce que ville
et port doivent à la pêche à la morue (non, le carnaval n’est pas la seule
référence à ce passé souvent douloureux).
La Vierge quitte donc la Petite chapelle, emplie d’exvotos, pour
se rendre sur le quai de la cale des pêcheurs où prêtres et quelques fidèles
embarquent pour sortir en mer et y donner une bénédiction à l’adresse des travailleurs
de la mer et des disparus.
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