Quel lieu chargé d'histoire depuis que saint-Winoc, parti de Wormhout, installa sa communauté bénédictine au sommet du Groenberg, à l'abri des flots, puisque Bergues étaient encore alors port de mer... Abbaye impressionnante au rayonnement important, elle survécu à bien des aventures jusqu'à sa destruction quasi-totale, Bien National vendu pour gager les assignats révolutionnaires... et démontée consciencieusement pour servir de carrière, ses biens dispersés et parfois même totalement perdus..
De cette merveille, il n'en reste plus que la tour carrée qui a perdu son toit pendant la dernière guerre mais qui abrite aujourd'hui le château de la ville et dont on voit les contre-forts, reliques des murs de la nef et du transept commencer à fissurer, des barrières Vauban aux endroits sensés être les plus dangereux... et la tour pointue marquant l'entrée des batiments cultuels.
Ca et là, quelques colonnes rappellent la beauté oubliée des murs et des arcatures alors que des murs obstrués à différents époques témoignent de ses étapes de construction et de l'ingéniosité des architectes anciens
Evidemment, comme pour nombre de vestiges abandonnés, la végétation s'installe en plus des oiseaux, accélérant le processus de déliquessence des briques et joints assurant la cohésion des hauts murs...
Dressée au sommet du Groenberg, l'abbaye accueillit durant la dernière guerre le cimetière militaire allemand de la Campagne de France, dont les habitants obtinrent rapidement le transfert, tant l'arrivée puis le départ des occupants fut d'une incroyable dureté, ne répondant pas d'ailleurs réellement aux lois de la guerre
Même si l'abbaye se dresse au coeur d'un charmant jardin public, qu'il domine de sa plateforme, pourquoi ne matérialiserions pas au sol le tracé exact des batiments comme l'on s'affaire à l'abbaye saint-Bertin de saint-Omer depuis quelques temps? Cela offrirait aux visiteurs un aperçu de la grandeur et de la puissance de cette abbaye...
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