Volets à peine levés, café sur la table, clope au bec et télé allumée... Comme tous les matins, la télé est branchée sur une chaîne d'information relativement sérieuse et voilà que BFM annonce que le gaz va baisser de 0,45%
(c'est plutôt symbolique, non ??? Surtout au regard de toutes les hausses déjà subies) et que le prix de l'électricité va monter de 5%... Tout a
fait logique, nous sommes en été (et pour quelques jours en canicule)...
Or
normalement nous avons tous éteint nos chaudières donc la baisse du prix du gaz,
finalement ne nous profitera pas mais l'on sait que l'hiver prochain, vu
la demande, on va nous dire que les tarifs ne sont pas assez hauts surtout que la demande augmentant, les fournisseurs nous referont le coup du rapport offre/demande et des équipements obsolètes...
mais en même temps, avec la chaleur, frigos, clim et ventilos marchent à
plein, donc les compteurs tournent à fond... et le pouvoir nous recommande de boire frais, de nous ventiler et de nous planquer dans des salles réfrigérées...
Quant aux commerces alimentaires, pour contrebalancer la hausse du thermomètre, il faudra qu'ils poussent les frigos et autres chambres froides, donc répercuter la hausse de facture sur leurs prix... donc notre pouvoir d'achat va continuer de baisser...
Sachant qu'en plus, l'essentiel du parc automobile est équipé de climatisation et que cela demande aux batteries des voitures de tirer plus, les alternateurs doivent travailler plus et la consommation augmente... mais le prix des carburants ne baisse pas... et donc, au final, nos disponibilités financières se réduisent d'autant !!!
Les spécialistes nous disent de nous hydrater mais ATTENTION, les sodas ne sont pas bons car le sucre ne désaltère pas et l'obésité nous guette... Il faut donc des boissons moins chargées en sucres. Flamands, nous voulons nous rabattre sur la bière mais tout le monde sait la claque que nous nous prenons sur le demi depuis la récente et forte augmentation des accises et autres taxes. Autant sucer des cailloux, c'est (encore) gratuit !
Vu la chaleur, les cuisinières vont s'économiser et réduire les activités derrière les fourneaux d'autant, ce qui est somme toute normal... donc retour en force des plats préparés... avec de nouveaux scandales alimentaires supplémentaires (et de nouvelles règles de français, singulier : un cheval, pluriel : des lasagnes) ce qui va alimenter les journaux et autres chroniques judiciaires...
Oui, bon, elle a bon dos la canicule !!! Nous vivons une époque formi-nable !
Et pour peu que quelques personnes âges ne finissent pas la semaine en raison des fortes chaleurs... Calculez la probabilité du maintien de la "corvée royale" abolie à la Révolution Française et qui veut que l'on offre une journée de travail à l'Etat sans que l'on puisse vérifier (comme sous l'Ancien Régime) l'utilisation des sommes récoltées ...
Gilbert Delaine est décédé mardi, à 79 ans, après un long combat contre
la maladie. Père du Musée d’art contemporain (devenu le LAAC en 2005),
ce passionné d’art a mené une vie d’exception. L’ingénieur des Ponts et
Chaussées, collectionneur sans propriété, a mené une vie tournée vers
les autres, comme le prouve son engagement pour l’ouverture d’un musée à
Dunkerque, son combat avec l’abbé Pierre au sein d’Emmaüs ou son action
pour la création de La Dune aux Pins.
J’ai eu une vie extraordinaire, vous savez,
confiait Gilbert Delaine, en octobre dernier, à l’occasion de la carte
blanche du LAAC qu’il avait consacrée au mouvement CoBrA. Tout ce que j’ai entrepris, je l’ai réussi. J’ai eu une vie bien remplie.
» Regard à la fois fier et timide, Gilbert
Delaine réussissait le tour de force d’être charismatique et humble. Une
nature puisée dans une enfance passée au sein d’une famille
d’extraction minière et paysanne, à Witternesse (Pas-de-Calais), où il
était né le 11 janvier 1934, avant de rejoindre Dunkerque en 1957 comme
ingénieur des Ponts et Chaussées.
L’engagement social
Père de trois enfants et catholique convaincu,
Gilbert Delaine s’engage, s’implique dans la vie sociale dunkerquoise.
Animateur du comité de campagnes contre la faim, il s’engage au côté de
l’abbé Pierre, préside les Amis d’Emmaüs. «
Nous étions installés dans les anciens abattoirs,
en Basse-Ville. On y accueillait une soixantaine de gars que l’abbé
avait fait sortir de prison.
» Une campagne de vide-greniers se termina si bien que les bénéfices s’élevaient à 30 millions de l’époque ! «
L’abbé n’en voulait pas. Je vais en faire quoi ? Vous trouverez bien ! Et là, sans doute est-ce la Providence, j’ai
rencontré mon directeur qui poussait une civière pour son fils
handicapé. Il m’a confié sa plus grande inquiétude et celle de sa femme :
Que deviendra notre fils quand nous disparaîtrons ?
»
Gilbert Delaine présente alors son idée à Claude
Prouvoyeur, maire de Dunkerque : ouvrir un centre pour handicapés. Une
association est créée, des terres sont achetées à Ghyvelde : voilà
comment La Dune aux Pins sont nées. Le spécialiste des voies navigables
publie alors, en 1968, un ouvrage référence sur les wateringues. «
Un nom barbare dont je me suis occupé durant dix ans, en travaillant sur des documents en flamand.
»
L’illumination artistique
Ce n’est pas dans le monde littéraire que Gilbert Delaine acquiert ses lettres de noblesse. Mais dans l’art contemporain. «
Je suis chez mon dentiste. Je tombe sur une œuvre
de Kijno. Superbe. Je n’y connaissais rien, en art contemporain, pour
moi, l’art s’arrêtait au calendrier des PTT !
» L’ignare en art comble vite ses lacunes.
Mu par cette formidable énergie qui l’a toujours
habité, l’ami d’Arthur Van Hecke rencontre le marchand de Kijno. Puis
l’artiste lui-même avec lequel il fraternise. Ce ne sera pas le seul :
Arman, Cesar, Christoforou et tant d’autres (Télémaque, Mathieu,
Roulland…) sont à leur tour subjugués par cet homme épris d’art. «
On s’enrichit intellectuellement à fréquenter des
gens comme ça ! Les artistes venaient souvent à la maison, dans mon
petit chez moi.
»
À ces artistes, guère considérés alors, il propose un étrange marché : «
J’achète une ancienne toile et tu m’offres une
nouvelle. Et ça a marché plus que je ne pouvais imaginer ! Les artistes
se sont dit : Celui-là, il est aussi fou que nous, on va l’aider. C’est ainsi que cette collection est née.
» Dans le même temps, pour financer ces
acquisitions, le collectionneur sans le sou amadoue les mécènes
industriels, nombreux dans ces années 70 du grand Far West dunkerquois
(arrivée de la sidérurgie sur l’eau, extension du port vers l’ouest…),
attirés par les réductions fiscales. Puis il crée l’association L’Art
contemporain avec une dizaine d’amis, avec l’objectif d’ouvrir un musée
pour abriter cette collection.
Car s’il est passionné et opiniâtre, Gilbert Delaine
est au moins aussi généreux. Jamais il n’a pensé d’autre destinée pour
sa collection que celle d’être offerte aux Dunkerquois. «
J’ai connu des collectionneurs qui gardaient des œuvres dans des coffres-forts. Mais quel intérêt ?
» Quand le Musée d’art contemporain ouvre ses
portes, le 4 décembre 1982, face à la mer, Gilbert Delaine a réussi son
pari. Marier l’art et l’industrie, toute proche avec les Chantiers de
France, qui lancent ce jour-là le Quintino.
Cette fierté d’avoir offert cet accès de la culture à
tous, Gilbert Delaine l’évoquait lors de la carte blanche qui lui avait
été accordée. Une évidence : CoBrA. «
Ça me passionne, j’aime beaucoup Karel Appel (qui a
été si généreux avec moi) et son Circus. C’est tout simple, tout bête,
tout en couleurs. Ça paraît simple, alors qu’en réalité c’est bien plus
réfléchi qu’il n’y paraît… Ce qui me ravit aujourd’hui, c’est que des
grands-parents viennent au LAAC avec leurs petits-enfants en leur
expliquant qu’ils ont eux-mêmes pris pied avec l’art en découvrant Karel
Appel au musée.
» Une mission que le LAAC (nouveau nom du MAC, pris
lors de sa réouverture en 2005, après quelques années de « purgatoire
») poursuit en hommage à son « père » généreux, visionnaire, passionné
et audacieux.
Les funérailles de Gilbert Delaine seront célébrées ce vendredi, à 10 h, à l’église Notre-Dame du Sacré-Cœur de Malo.
La Reine des citadelles, connue aussi sous sa dénomination officielle de Quartier Boufflers, continue de faire peau neuve. Si la Porte Royale a connue une grande restauration (bien que l'azur du blason de France commence à s'estomper), les murs des bastions et des courtines sont restaurés petit à petit... C'est que le chantier est vaste. Les abords du pentagone de Vauban continuent d'être un lieu privilégié pour les promeneurs et autres joggers. La desconstruction du stade Grimonprez-Joris laisse plus de place (et l'on espère que l'on réédifiera la demi-lune détruite lors de sa construction afin de rendre toute sa splendeur au site)... Gros oeuvre en prespective pour la contre-garde du bastion du Roy tant dans sa structure que pour la diversité biologique. Il est possible désormais de se promener sur sa banquette et de découvrir le côté ville du site...
La citadelle depuis la contre-garde.
Du haut de la banquette, le clocher de la vénérable sainte-Catherine émerge des toits de la ville.
Une nouveau point de vue sur la Porte Royale.
Une table d'orientation, suivant l'adage qui veut qu'un schéma vaille mieux qu'un long discours, donne la structure et les noms des éléments constitutifs de la fortification ainsi que son système de défense en eau pérenne du temps de Vauban... Seul bémol, elle ne livre aucune information sur le nom et la fonction des batiments compris dans son périmètre et qui, à eux seuls, livrent une grande part de l'histoire des lieux.
Le député maire de Brouckerque (app UMP) Jean Pierre Decool est un
ardent défenseur de la filière brassicole à l’Assemblée. Cette semaine,
il a obtenu du bureau de l’Assemblée la constitution d’un groupe d’étude
sur l’avenir de cette filière dont il assurera bien sûr la présidence.
Le député du Nord a envoyé à ses 576 collègues une lettre pour les
iniviter à rejoindre ce groupe qui a prévu de commencer ses travaux à la
prochaine rentrée d’octobre.
« La filière brassicole française,
rappelle-t-il à ses collègues, egroupe tant les producteurs d’orge
brassicole et de houblon que les brasseries et les distributeurs tels
que les cafés, hôtels et restaurants. Ce secteur contribue fortement à
l’économie française : il représente près de 71 000 emplois et un
chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros. Qui plus est, 70 % de la
bière consommée en France est produite sur notre territoire. La bière
est indéniablement un produit très apprécié par toutes les catégories de
population. »
Ce groupe d’études permettra de réfléchir aux
difficultés de ce secteur, très touché par la baisse de la consommation –
moins 30 % en trente ans – et la hausse importante du prix des matières
premières.
La réunion constitutive est prévue à la rentrée de la session ordinaire. Avec dégustation de bières régionales ?
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 20 juillet 2013
Eric Vanneufville, né à
Lille en 1950, est médiéviste de formation, docteur en histoire et ès lettres,
spécialiste des pays riverains de la Mer du Nord et de leurs relations
internationales.
Latiniste, helléniste et germaniste, il a ainsi pu étudier à
la source les documents s’y rapportant. Littéraire attaché tant à la science
historique qu’à la présentation claire
des faits au grand public, il a produit de nombreux ouvrages et articles,
spécialisés ou de vulgarisation.
L’on peut citer notamment : « Charlemagne, Rome chez les
Francs », « Heliand,
l’évangile de la Mer du Nord », « Histoire de Lille », « Histoire de Flandre », « Pages
flamandes de Moulins-Lille et Wazemmes », « Contes et fables des Flandres », « Légendes de Flandre au fil de l’Histoire ».
Son dernier ouvrage,
« Le front flamand, 1214-1328 »,
disponible quelques mois avant le 800e anniversaire de la bataille
de Bouvines, plonge le lecteur dans cette page d’histoire médiévale dont la
trame est constituée par les relations épiques de la Flandre et de la France
depuis la grande bataille de Bouvines (1214) jusqu’à celle de Cassel (1328) en
passant par les chocs de Courtrai (1302) et de Mons-en-Pévèle (1304).
Cette période féodale voit le Comte de Flandre, soutenu par
ses alliés anglo-germaniques, mordre la poussière à Bouvines devant son
suzerain, le Roi de France, Philippe Auguste. Dès lors la Flandre est placée
sous un véritable protectorat capétien durant tout le XIIIe siècle. Alors,
aiguillonnés par la crise sociale et la pression économique de l’Angleterre,
les métiers des opulentes cités de Flandre prendront la relève et, en 1302,
infligeront un cuisant échec à l’aristocratique cavalerie française à Courtrai.
Mais, minée par les dissensions sociales, l’habileté des
légistes royaux de France et la fluctuante alliance anglaise, la Flandre
s’inclinera à nouveau à Cassel en 1328, dans une effroyable bataille aux
conséquences sociales dévastatrices : ce drame influera sur le
comportement des Flamands lors du conflit franco-anglais dit « guerre de
cent ans ».